Sherlock Holmes, Une étude en rouge - Conan Doyle
Publié le 25 Juin 2011
Une étude en rouge
De Arthur Conan Doyle
Titre original: A study in scarlet
Première parution: 1887
Edition Le Livre de Poche
222 pages
John Watson, ancien médecin militaire, est blessé au combat et se retrouve à Londres, désargenté. Il s’installe avec l’énigmatique Sherlock Holmes au 221B Baker Steet. Sans occupation, Watson étudie le comportement étrange de son colocataire puis se retrouve entraîné par lui dans une mystérieuse affaire de meurtre où des indices se révèlent une fausse piste laissée là volontairement.
J’ai découvert Arthur Conan Doyle à travers les aventures du Professeur Challenger, héros du Monde Perdu et de plusieurs autres récits et j’adore le personnage de Sherlock Holmes. Pourtant, je n’avais lu (et relu) qu’une seule de ses aventures, Le chien des Baskerville, ce que j’osais un jour avouer incidemment à la fabuleuse et admirable Yueyin, qui une fois revenue de son effroi, n’a pas manquer de tenter de parfaire mon éducation séance tenante en m’offrant un recueil des deux premiers romans. J’ai donc enfin pu remédier à cette faute grave.
Une étude en rougeest le premier roman dans lequel Conan Doyle met en scène son personnage emblématique. C’est donc le roman dans lequel on s’attache tout particulièrement à décrire Sherlock et son caractère. En outre, on y découvre également Watson qui sera le narrateur des aventures du détective.
Le roman s’ouvre donc sur le récit de Watson de ses difficultés de convalescent désargenté tout juste revenu de la guerre et sur sa rencontre avec Sherlock Holmes (que le lecteur découvre donc à travers la vision qu’en a Watson). La première partie du récit va en outre nous permettre de découvrir en même temps que Watson les talents d’enquêteur et le caractère spécial de Holmes, ce qui donne des passages délicieux où Watson découvre par exemple que Holmes n’a aucune connaissance en littérature ou en astronomie et des connaissances spéciales en botanique (fort sur les poisons) entre autres. Cette première partie nous amène donc à suivre l’enquête sur un meurtre dont la victime est mormone.
C’est là que le récit prend un tour étrange puisque l’on quitte Londres et les deux protagonistes pour revenir dans le passé, aux Etats-Unis où l’on découvre les agissements peu reluisants de mormons. Cela éclaire l’affaire et c’est par un retour à l’enquête d’Holmes et à la révélation finale, encore une fois racontées par Watson, que s’achève le récit.
En fin de compte, ce n’est pas tellement l’intrigue qui importe le plus, même si elle se suit sans déplaisir une fois passée
la surprise de suivre une partie de l’histoire sans enquête policière. C’est plutôt l’ambiance qui est très plaisante et surtout, le personnage de Sherlock Holmes que l’on découvre ici est
magnifiquement rendu. Il y a déjà presque tout: les gamins des rues qui servent d'informateurs, dont Wiggins, le violon, Lestrade et Gregson, les inspecteurs de Scotland Yard. Même lorsqu’on
connaît déjà le personnage par le cinéma et la télévision (avec plus ou moins de concordance avec le canon), c’est un réel bonheur de le voir prendre vie au fil des pages. J’aimais déjà Sherlock
Holmes, cela ne s’est pas démenti ici.
Merci à Yueyin.