Faust - Goethe
Publié le 20 Septembre 2011
Faust
De Johann Wolfgang von Goethe
Titre original: Faust
Première parution: 1808
154 pages
Henri Faust, érudit est insatisfait de sa vie. Il passe un pacte avec le diable Méphistophélès. En échange de son âme, ce dernier s’engage à satisfaire tous ses désirs.
Après ma lecture du Docteur Faustus de l’élisabéthain Christopher Marlowe, j’ai relu la très célèbre version de Goethe, écrite deux cents ans plus tard. J’en gardais un bon souvenir mais après la version de Marlowe que j’ai beaucoup aimée malgré ses défauts, j’ai été moins emballée par la vision romantique de Goethe.
Il y a deux versions du Faust de Goethe. Je n’ai lu que la première, appelée Faust I, dans la traduction de Gérard de Nerval. Après un prologue un peu trop long et sans grand rapport avec la pièce, le début s’annonçait prometteur. Faust est un personnage intéressant, esprit scientifique obnubilé par les limites de la connaissance et opposé à Vagner qui a une vision bien plus optimiste de la connaissance, qu’il considère comme source de progrès humain. J’ai beaucoup aimé cette partie, jusqu’au moment où Faust passe un pacte avec le diable. Ensuite, j’ai décroché : c’est trop intelligent pour moi à certains moments et trop romantique à d’autres. A partir du moment où Faust se contente plus ou moins de suivre Méphistophélès qui lui fait découvrir le monde, puis se prend de passion pour l’extatique Marguerite, très présente dans la deuxième moitié de la pièce, je me suis même un peu ennuyée parfois. Il y a un peu trop de tourments de l’âme pour moi dans ce Faust.
Ce n’est pas une lecture qui m’a déplue car le thème du tiraillement entre l’esprit et l’action est toujours intéressant, mais je suis un peu passée à côté par moments et globalement, même si je trouve que Goethe a moins de passages à vide que Marlowe, aucun passage n’a particulièrement retenu mon attention aussi fortement que chez ce dernier.
Le billet d’Efelle.
« Ni scrupule, ni doute ne me tourmentent plus! Je ne crains rien du diable, ni de l'enfer ; mais aussi toute joie m'est enlevée. Je ne crois pas savoir rien de bon en effet, ni pouvoir rien enseigner aux hommes pour les améliorer et les convertir. Aussi n'ai-je ni bien, ni argent, ni honneur, ni domination dans le monde: un chien ne voudrait pas de la vie à ce prix ! »