Little Dorrit - BBC 2008
Publié le 15 Février 2009
Little Dorrit
Produit par la BBC – 2008 – 452 min.
Réalisé par Dearbhla Walsh, Adam Smith, Diarmuid Lawrence
Scénario de Andrew Davies, d’après l’œuvre de Charles Dickens
Avec Claire Foy (Amy Dorrit), Matthew Macfadyen (Arthur Clennam), Tom Courtenay (William Dorrit), Judy Parfitt (Mrs Clennam), Andy Serkis (Rigaud)
Lorsque Arthur Clennam rentre en Angleterre après de nombreuses années passées à l’étranger, il s’intéresse au sort d’Amy Dorrit, couturière de sa mère, et au sort du père d’Amy, William Dorrit, un homme à la grandeur miteuse, emprisonné depuis de nombreuses années à la prison pour dettes de la « Marshalsea ».
Les tentatives d’Arthur pour aider les Dorrit révèlent comment l’ombre de la prison s’étend bien au-delà des murs, affectant la vie de beaucoup, depuis le collecteur de loyers Mr Pancks, la bavarde Flora Flinching, Merdle, le financier sans scrupules, les Barnacle du « Circumlocution office ».
Arthur découvre que, s'il est possible de s'élever jusqu'au sommet de la société londonienne, il est aussi possible de retomber. Et où la résolution du mystère qui entoure le passé trouble de sa famille va-t-il mener Arthur et la famille Dorrit?
En anglais seulement (avec l’option sous-titrage en anglais)
Little Dorrit est une mini-série en quatorze épisodes, adaptée du roman de Charles Dickens. Le premier épisode dure une heure et les autres trente minutes. C'est un format qui met bien en valeur l'aspect feuilletonnant des éditions d'époque et qui permet d'accrocher le spectateur à chaque fin d'épisode.
Le scénario est très fidèle au roman. Seuls certains personnages ont été étoffés, comme John Chivery, le gardien de prison amoureux d'Amy. On peut simplement reprocher une narration trop linéaire qui donne tous les éléments de l'intrigue au fur et à mesure et qui enlève donc un peu de suspense. Dans le roman, une partie ne laissait aucun indice et tout était résolu dans les derniers chapitres. Là, on sait par exemple tout de suite comment Rigaud se retrouve directement mêlé à l'histoire. Les acteurs sont dans l'ensemble excellents. Claire Foy est parfaite, elle parvient à rendre attachante un personnage effacé, tout en nuances. Matthew Macfadyen, avec son air de chien battu, est un très bon Arthur. On perçoit la différence d'âge entre les deux personnages sans que cela soit trop agressif pour le spectateur d'aujourd'hui. Le duo fonctionne très bien. Tom Courtenay est un bon Mr Dorrit, qui montre aussi bien que possible les tics et les contradictions du personnage, capable d'affection mais d'une grande dureté dans le même temps. Sa paranoïa grandissante est également bien mise en scène. Les acteurs secondaires sont, comme toujours dans les productions de la BBC, très soignés. Seul Andy Serkis en fait trop. Il faut déjà s'habituer à son faux accent français (et à son faux nez) mais en plus, sa façon de tripoter toutes les femmes est insupportable. J'imagine mal un gentleman Henry Gowan accepter qu'un homme puisse toucher le visage de sa femme.

La réalisation est un peu plate par moment, sans doute à cause de la fidélité à une oeuvre qui manque de l'exubérance habituelle de Dickens. J'ai beaucoup aimé les premiers et les cinq ou six derniers épisodes mais j'ai trouvé un moment de creux au milieu de la série pendant deux ou trois épisodes. Mes plus gros reproches pour cette adaptation, viennent des décors et des costumes, trop surchargés parfois. La prison est parfaite, de même que Venise et les demeures bourgeoises mais la décrépitude de la maison Clennam est trop accentuée et manque de nuances (même si cela s'explique à la fin de la série). Mais le pire, c'est le maquillage d'Emma Pierson, qui joue Fanny, la soeur d'Amy. Elle ressemble à une geisha, ou une petite actrice chinoise. C'est affreux. Mais que fait la brigade d'intervention contre le mauvais goût? J'aurais pu comprendre dans la première partie, où elle est danseuse, mais ensuite, lorsqu'elle sa situation sociale s'améliore, c'est grotesque.

Malgré tout, j'ai apprécié l'ensemble et j'ai passé un bon moment, le positif l'emportant sur le négatif. Mais de la même façon que le roman ne sera pas mon Dickens préféré, cette série ne sera pas mon adaptation préférée.

Produit par la BBC – 2008 – 452 min.
Réalisé par Dearbhla Walsh, Adam Smith, Diarmuid Lawrence
Scénario de Andrew Davies, d’après l’œuvre de Charles Dickens
Avec Claire Foy (Amy Dorrit), Matthew Macfadyen (Arthur Clennam), Tom Courtenay (William Dorrit), Judy Parfitt (Mrs Clennam), Andy Serkis (Rigaud)
Lorsque Arthur Clennam rentre en Angleterre après de nombreuses années passées à l’étranger, il s’intéresse au sort d’Amy Dorrit, couturière de sa mère, et au sort du père d’Amy, William Dorrit, un homme à la grandeur miteuse, emprisonné depuis de nombreuses années à la prison pour dettes de la « Marshalsea ».
Les tentatives d’Arthur pour aider les Dorrit révèlent comment l’ombre de la prison s’étend bien au-delà des murs, affectant la vie de beaucoup, depuis le collecteur de loyers Mr Pancks, la bavarde Flora Flinching, Merdle, le financier sans scrupules, les Barnacle du « Circumlocution office ».
Arthur découvre que, s'il est possible de s'élever jusqu'au sommet de la société londonienne, il est aussi possible de retomber. Et où la résolution du mystère qui entoure le passé trouble de sa famille va-t-il mener Arthur et la famille Dorrit?
En anglais seulement (avec l’option sous-titrage en anglais)
Little Dorrit est une mini-série en quatorze épisodes, adaptée du roman de Charles Dickens. Le premier épisode dure une heure et les autres trente minutes. C'est un format qui met bien en valeur l'aspect feuilletonnant des éditions d'époque et qui permet d'accrocher le spectateur à chaque fin d'épisode.
Le scénario est très fidèle au roman. Seuls certains personnages ont été étoffés, comme John Chivery, le gardien de prison amoureux d'Amy. On peut simplement reprocher une narration trop linéaire qui donne tous les éléments de l'intrigue au fur et à mesure et qui enlève donc un peu de suspense. Dans le roman, une partie ne laissait aucun indice et tout était résolu dans les derniers chapitres. Là, on sait par exemple tout de suite comment Rigaud se retrouve directement mêlé à l'histoire. Les acteurs sont dans l'ensemble excellents. Claire Foy est parfaite, elle parvient à rendre attachante un personnage effacé, tout en nuances. Matthew Macfadyen, avec son air de chien battu, est un très bon Arthur. On perçoit la différence d'âge entre les deux personnages sans que cela soit trop agressif pour le spectateur d'aujourd'hui. Le duo fonctionne très bien. Tom Courtenay est un bon Mr Dorrit, qui montre aussi bien que possible les tics et les contradictions du personnage, capable d'affection mais d'une grande dureté dans le même temps. Sa paranoïa grandissante est également bien mise en scène. Les acteurs secondaires sont, comme toujours dans les productions de la BBC, très soignés. Seul Andy Serkis en fait trop. Il faut déjà s'habituer à son faux accent français (et à son faux nez) mais en plus, sa façon de tripoter toutes les femmes est insupportable. J'imagine mal un gentleman Henry Gowan accepter qu'un homme puisse toucher le visage de sa femme.

La réalisation est un peu plate par moment, sans doute à cause de la fidélité à une oeuvre qui manque de l'exubérance habituelle de Dickens. J'ai beaucoup aimé les premiers et les cinq ou six derniers épisodes mais j'ai trouvé un moment de creux au milieu de la série pendant deux ou trois épisodes. Mes plus gros reproches pour cette adaptation, viennent des décors et des costumes, trop surchargés parfois. La prison est parfaite, de même que Venise et les demeures bourgeoises mais la décrépitude de la maison Clennam est trop accentuée et manque de nuances (même si cela s'explique à la fin de la série). Mais le pire, c'est le maquillage d'Emma Pierson, qui joue Fanny, la soeur d'Amy. Elle ressemble à une geisha, ou une petite actrice chinoise. C'est affreux. Mais que fait la brigade d'intervention contre le mauvais goût? J'aurais pu comprendre dans la première partie, où elle est danseuse, mais ensuite, lorsqu'elle sa situation sociale s'améliore, c'est grotesque.

Malgré tout, j'ai apprécié l'ensemble et j'ai passé un bon moment, le positif l'emportant sur le négatif. Mais de la même façon que le roman ne sera pas mon Dickens préféré, cette série ne sera pas mon adaptation préférée.