Ashes to ashes
Publié le 7 Décembre 2008
Ashes to ashes
Série policière anglaise
2008
Avec Keeley Hawes (Alex Drake), Philip Glenister (Gene Hunt), Dean Andrews (Ray Carling), Marshall Lancaster (Chris Skelton), Montserrat Lombard (Shaz Granger)
Alex Drake est une psychologue de la police à Londres. Elle a étudié le cas de Sam Tyler. Quand elle est abattue et se réveille en 1981, elle réalise qu’elle a assimilé les fantasmes de Sam, mélangés à sa propre expérience pour créer son monde. Elle doit se battre pour rester en vie et retrouver sa fille Molly.
Ce spin-off de life on Mars est une belle réussite. Les séries anglaises ont une capacité de création exceptionnelle. On pouvait légitimement craindre que la série devienne inintéressante une fois la fraîcheur du concept disparu et les créateurs en ont fait le point de départ du spin-off. Alex Drake maîtrise les codes (ou du moins elle le pense au début car elle est rapidement désarçonnée) et la série joue là-dessus. L’intrigue principale est bien menée et même si j’avais deviné le fin mot de l’histoire, j’avoue avoir eu quelques doutes. L’intrigue tourne beaucoup plus autour d’Alex et de ses proches que des enquêtes qui sont encore plus secondaires que dans Life on Mars.
L’ambiance a bien changé. L’apparition de Gene se fait sur ses nouvelles chaussures (et elles sont pires que les précédentes, ce qui n’est
pas peu dire). Londres a remplacé Manchester, on est au début du Thatcherisme, à l’époque de l’affairisme (on remplace les logements par des bureaux), du néoromantisme, du Walkman, de
l’affirmation des homosexuels, du début de l’arrivée massive des armes à feu. Les couleurs tranchées ont remplacé le camaïeu de marronnasse de Life on Mars. Eh oui, les années 80 sont des années
colorées. Si vous avez connu le rubik’s cube, les voitures rouges, l’orgue Bontempi, vous ne serez pas dépaysé. Au son d’OMD, de Duran Duran, des Clash ou des Stranglers, on suit les
aventures d’Alex Drake avec jubilation.
On peut reprocher que le rôle de Gene paraisse plus
artificiel, notamment la tension sexuelle entre lui et Alex Drake m'a semblé parfois excessive. C’est un peu comme si un mannequin était attirée par un homme politique pas connu pour son physique
de rêve, ça n’arriverait jamais dans la vraie vie, bien sûr. Mais malgré tout, c’est un vrai plaisir de le retrouver et le côté divertissant de la série est assuré grâce à lui et à ses deux
adjoints. C’est tout à fait réjouissant. Et surtout, non seulement les créateurs de la série ont fait preuve d’imagination mais la forme est aussi réussie. Tout est dans le détail. De la
réalisation à la musique, tout concoure à cette ambiance très addictive.
En anglais (sous-titres en anglais)