Torchwood, saison 1
Publié le 19 Septembre 2008
Torchwood, saison 1
Science-fiction
2006
Créé par Russel T. Davies, produit par la BBC
Avec John Barrowman (Capitaine Jack Harkness), Eve Myles (Gwen Cooper), Naoko Mori (Toshiko Sato), Burn Gorman (Owen Harper), Gareth David-Lloyd (Ianto Jones), Indira Varma (Suzie Costello)
TORCHWOOD est une organisation secrète qui traque toute forme de vie alien sur Terre. Indépendante du gouvernement, au-dessus de la
police, elle suit ses propres règles. Le mystérieux capitaine Jack Harkness est à la tête de la base 3. Suzie Costello le seconde ; le médecin Owen Harper, l'informaticienne Toshiko Sato et Ianto
Jones, responsable de la sécurité complètent l'équipe. Une nouvelle recrue va bientôt forcer la porte de l'agence...
1-01 Tout change
1-02 Premier jour
1-03 Machine fantôme
1-04 Femme cybernétique
1-05 Petits mondes
1-06 La récolte
1-07 Cadeaux grecs
1-08 Ils tuent encore Suzie
1-09 Chaussures en vrac
1-10 Hors du temps
1-11 Combat
1-12 Capitaine Jack Harkness
1-13 La fin des temps
J’ai mis en ligne mon avis sur la saison 3 de Doctor Who et je m’aperçois que j’ai oublié de parler de Torchwood. Je dois donc réparer cette erreur.
Les fans de la série anglaise de science-fiction burlesque Doctor Who ont découvert l’organisation Torchwood (anagramme de Doctor Who) pendant la
saison 2 de la série. Un spin-off appelé Torchwood a été lancé après cette saison 2. Torchwood est une série plus sexy (je me demande si on peut être engagé par Torchwood si on n’est pas
bi d’ailleurs), plus sombre que Doctor Who (prévue pour un public plus familial).
Hélas, je l’ai trouvée souvent plus larmoyante que sombre. Les personnages sont tous tellement centrés sur eux-mêmes que ça nuit parfois à l’intrigue, les
extra-terrestres sont presque accessoires, les personnages travaillent plus souvent chacun de leur côté qu’en équipe. Gwen Harper, censée être notre guide à travers l’organisation (elle
découvre Torchwood en même temps que le spectateur), a de grands yeux humides de chien battu pendant la moitié des épisodes, ce qui m’a un peu rebutée. Ça m’a
d’ailleurs fait comprendre ce qui m’a toujours énervé dans la série MI-5. Les héros ont toujours tellement de problèmes de conscience, alors que j’imagine que c’est le genre de métier où
c’est contre-indiqué ou alors les services secrets britanniques doivent être une vraie catastrophe !
Les idées de base des scénarios sont pourtant réussies (j’ai trouvé l’épisode 11 assez ridicule - Owen qui a à peu près la capacité sentimentale d’une huître devient tout à coup désespéré et suicidaire - mais la plupart des autres ont de bonnes histoires si on enlève le côté mélo évoqué plus haut), Le personnage de Jack Harkness est moins rigolo que dans Doctor Who (et il propose moins souvent de se déshabiller hélas) mais c’est un chef parfait et un des points forts de la série.
La série est aussi plus tournée vers le fantastique
que Doctor Who qui arrivait à trouver des explications extra-terrestres abracadabrantesques à tout ce qui relève du fantastique dans l’imaginaire collectif, même les loups-garous. Ce décalage
original m’a un peu manqué. A côté de ça, une série populaire capable d’utiliser un poème de Yeats (il n’y a que les anglais pour faire ça avec autant d’aisance) ou de parler de Philoctète, ça
impose le respect. Eh oui, finalement, Torchwood est une série hautement cul(turelle).
Ça reste donc, malgré mes réserves, une bonne série de science-fiction, qui monte en puissance au fil des épisodes. J’ai tellement aimé certains épisodes, les
deux derniers surtout, que ça m’a réconcilié avec la série. D’autant plus que les effets spéciaux sont très réussis. Après un moment d’hésitation, j’ai donc finalement craqué pour les
dvd.
Pour l’anecdote, on retrouve Burn Gorman, remarquable dans l’excellentissime mini-série « Bleak House » (jamais passé sur une télé française) et Naoko
Mori, la copine idiote de Saffron dans « Absolutely Fabulous », une de mes séries cultes. Dans un épisode, on voit l'actrice qui joue Margaret Hale dans "North and South" (également inédit en France).
La jaquette reprend une phrase de Télé Obs : « A mi-chemin entre les Experts et X-Files », j’aurais plutôt dit entre "L’agence tous risques" (je crois que
c’est la voiture qui me fait penser à ça mais maintenant que j’y pense, si Barracuda et Looping avaient eu une liaison ça aurait fait sensation) et "Buffy".
La première strophe de "The Stolen Child" de W.B Yeats qu’on entend dans l’épisode « Petits mondes » avec des fées peu sympathiques:
« Where dips the rocky highland
Of Sleuth Wood in the lake,
There lies a leafy island
Where flapping herons wake
The drowsy water-rats;
There we've hid our faery vats,
Full of berries
And of the reddest stolen cherries.
Come away, O human child!
To the waters and the wild
With a faery, hand in hand,
For the world's more full of weeping than you can understand . »