Oliver Twist (ITV 1999)

Publié le 8 Juillet 2008

Oliver Twist

Réalisé par Renny Rye, scénario de Alan Bleasdale
D’après le roman de Charles Dickens

386 min – 4 épisodes

Avec Robert Lindsay (Fagin), Julie Walters (Mrs Mann), Andy Serkis (Sikes), Sam Smith (Oliver Twist), Keira Knightley (Rose)


 

 

  

Alan Bleasdale présente une nouvelle vision et une nouvelle compréhension de cette histoire éternelle du jeune garçon qui en voulait plus. Inspiré par le texte original de Charles Dickens, il commence l’histoire (souvent ignorée par d’autres adaptations) avec la chaîne d’événements qui mènent à la naissance anonyme d’Oliver Twist à l’asile paroissial. Suivent les rebondissements de la vie haute en couleur d’Oliver jusqu’au dénouement d’un voyage souvent pavé d’obstacles.

 


En anglais seulement (avec l’option sous-titrage en anglais)
Dans cette mini série qui a pourtant bonne réputation, le pire côtoie le meilleur. Les deux premiers épisodes m’ont parus interminables. Quand je vois une version filmée, je veux voir Oliver dans son orphelinat, je veux voir l’horrible Mr Bumble et Mrs Mann. Là, pendant plus de deux heures, l’histoire n’a rien à voir avec l’histoire de Dickens. Les scènes les moins importantes sont développées à l’excès (on a l’impression que c’est pour meubler) et on en perd même parfois l’essentiel. Le scénariste est tombé dans ce travers contemporain de vouloir expliquer tout. Là où l’histoire des parents d’Oliver ne servait que de prétexte à la résolution de l’intrigue, dans cette série, tout tourne autour d’eux. On sait qui est Monks avant même la naissance d’Oliver. Ce n’est d’ailleurs plus un personnage qui recherche avant tout son intérêt mais de la graine de tueur en série. Il a une tête de vampire et il passe son temps à se rouler par terre en bavant. Et comme si ce n’était déjà pas assez effroyable, sa mère tue son père. Bref, c’est du grand n’importe quoi. J’ai donc eu beaucoup de mal à apprécier la suite car je craignais en permanence de voir réapparaître Edward Leeford et sa mère, tous deux particulièrement ridicules, qui me sont vite devenus odieux. D’autres personnages sont aussi trahis par rapport au texte original. Brownlow n’a plus grand-chose à voir avec le gentleman gentil mais un peu mou du roman et que dire de Fagin qui se transforme en aimable prestidigitateur. Bref, j’ai souvent trouvé tout cela affligeant, d’autant que sans les dialogues de Dickens, ça n’a aucun intérêt.

 

C’est dommage car lorsque ça colle au texte de Dickens, c’est vraiment merveilleux. La scène où Oliver est « désigné » pour commettre son premier acte de délinquance et ce qui s’ensuit ainsi que la violence dont il est victime n’est pas passée sous silence et est magnifiquement filmée. Mr Bumble et Mrs Mann sont excellents, tels qu’on peut les imaginer après avoir lu le roman et avec eux, on retrouve les dialogues extraordinaires de l’auteur. En revanche, Sikes qui avoue qu’il aimait Nancy, ce n’est pas possible.

Ceux qui n’ont pas lu le roman ont peut-être une chance d’aimer, de même que les fans de Keira Knightley mais les autres risquent vraiment d’éprouver de l’agacement. J’ai eu beaucoup de mal à regarder jusqu’au bout car les deux premiers épisodes m’ont trop gâché mon plaisir et c’est une très grosse déception. Je crois que j’essaierai de ne revoir cette version qu’à partir de l’apparition d’Oliver. Contrairement à beaucoup, j’ai donc finalement préféré la version récente pourtant très légère de la BBC. Elle s’éloigne autant de l’original mais en trahit moins l'esprit, selon moi.

Rédigé par Isil

Publié dans #DVD & Cinéma

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A
J'ai vut ce film au cinéma il y a très longtemps et j'aimerai beaucoup le revoir... SUPER
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I
<br /> Bonjour et bienvenue Aneki.<br /> Ce n'est pas la version cinéma de Polanski mais une mini-série télé anglaise inédite en France. La version filmée est assez réussie.<br /> <br /> <br />
P
En fait, je me souviens du film de David Lean Oliver Twist avec Alec Guiness en Fagins. Et des Grandes espèrances du même réalisateur. Dans mes souvenirs d'enfants je n'avais retenu que cette scène finale ou Pip dans la chambre de Mrs Havisham arrache les tentures poussièreuses des fenêtres pour faire entrér la lumière et de Mrs Havisham prenant feu dans sa robe de mariée en lambeaux. <br /> Cette scène m'a hanté longtemps avant que je ne reevois le film et que la boite à souvenris s'ouvre enfin. papou
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I
<br /> Je n'ai qu'un très vague souvenir de la version de David Lean, vue au collège. J'aimerais le revoir. Je ne savais pas qu'il avait aussi réalisé une version des Grandes<br /> espérances, je vais la rechercher.<br /> <br /> <br />