Bienvenue chez les Ch'tis
Publié le 16 Mars 2008
Bienvenue chez les Ch’tis
1h46 - 2008
Réalisé par Dany Boon
Avec Kad Merad, Dany Boon, Zoé Félix, Philippe Duquesne, Line Renaud, Anne Marivin
Le directeur d'une agence postale du Midi se retrouve muté dans le Nord de la France à son grand désespoir et à celui de sa famille.
Que dire de ce film. En y réfléchissant, il n’y a pas grand-chose à dire. Le scénario est mince (n’est-ce pas le cas de la plupart des comédies en fin de compte ?) et la réalisation n’est pas très bonne : au début, j’ai trouvé que l’image bougeait trop. En fait la seule chose à dire, c’est que je n’ai jamais autant ri au cinéma, du début à la fin, en ayant parfois du mal à reprendre mon souffle. A côté, les Visiteurs pourraient passer pour un drame albanais. Et surtout, je n’ai jamais entendu une salle entière rire autant (et à Versailles, c’est un événement marquant !). En général, j’évite les prédictions, surtout que souvent je me plante (j’avais dit de Madonna, dans les années 80 qu’elle allait disparaître assez vite, c’est dire si je suis clairvoyante), mais là j’en tente une, ce film va devenir culte : dans vingt ans des jeunes seront capables de citer des passages complets des Ch’tis, enfin des « chetemi », devrais-je dire !
Pour en revenir à l’humour de Bienvenue chez les Ch’tis, il est typique de cet humour du nord de la France et de la Belgique, parfois un peu lourd mais jamais vulgaire, frôlant
quelque fois l’absurde et surtout cette capacité, proche de celle des anglais dont j’aime tant l’humour, à se moquer d’eux-mêmes. J’ai d’ailleurs, à certains moments, pensé à des éléments de
certaines comédies anglo-saxonnes (un village unifié pour mystifier une personne, par exemple, ça se retrouve souvent). Bref, je croyais être la seule « non nordiste » à être sensible à
cet humour, il semble que non après tout. Et que demander de plus à une comédie que d’être drôle et j’ai trouvé ça réussi. Les acteurs tous formidables, s’amusent beaucoup et sont d’un naturel
formidable et moi j'ai ri avec eux. Je n'avais pourtant pas aimé une seule comédie française depuis le Dîner de cons.