Orgueil et préjugés (1940)
Publié le 29 Février 2008
Orgueil et préjugés
113 min – 1940 - Noir et Blanc
Réalisé par Robert Z. Leonard, scénario de Aldous Huxley, Helen Jerome, Jane Murfin
D’après le roman de Jane Austen
Avec Greer Garson (Elizabeth Bennet), Laurence Olivier (M. Darcy), Maureen O’Sullivan (Jane Bennet), Mary Boland (Mme Bennet), Edna May Oliver (Lady Catherine de Bourgh), Bruce Lester (Charles Bingley)
Dans un petit village de l'Angleterre, Mrs. Bennet veut marier ses cinq filles afin de leur assurer un
bel avenir. Lorsqu'un riche rentier, Mr Bingley, s’installe dans les environs, elle espère que ses filles sauront lui plaire, et qu'elle pourra marier l'une d'entre elles au nouveau venu.
Malheureusement, il est accompagné d'un ami, qui, s'il est très riche et donc également un bon parti, se montre hautain. L'orgueilleux Mr. Darcy, voit d'un très mauvais œil son ami s'éprendre de
Jane Bennet, la plus âgée des sœurs, de peur d'un mariage malheureux. Elizabeth, la seconde fille Bennet, éprouve immédiatement une forte antipathie pour cet homme si peu
ouvert.
Cette version est une adaptation très libre du roman (à noter la présence d’Aldous Huxley pour l’écriture du scénario). Il y manque des scènes importantes (Lizzie ne va pas dans le Derbyshire, entre autres), les costumes indiquent une autre époque, on les dirait tout droit sortis « d’Autant en emporte le vent ». Ce n’est pas très grave en soi car le film ne donne pas d’époque précise, mais mon goût personnel me fait préférer les costumes des versions plus récentes, moins opulents et tape-à-l’œil et puis, du coup, le film accuse un peu son âge.
En fait, j’ai trouvé le début vraiment réussi, mais il y a quelques aberrations vers la fin, notamment par rapport au rôle de Lady de Bourgh. Ces changements m’ont un peu perturbés et j’ai beaucoup moins apprécié la fin du film que le début.
Pourtant, l’esprit du roman est en fin de compte plutôt respecté malgré ces défauts. On y retrouve la pointe de satire sociale et l’humour caractéristiques de la romancière.
Le casting est bien choisi. Greer Garson est une Elizabeth très acceptable, même si au début j’ai trouvé qu’elle confondait irrévérence et minauderie. Physiquement, elle ne correspond pas vraiment à l’image qu’on peut se faire du personnage (et la coiffure n’aide pas) mais ses répliques sont si bonnes (je pense que certaines sont dues aux dialoguistes plutôt qu’à Austen car je n’en avais pas de souvenir) et si pétillantes qu’on finit par l’apprécier. Laurence Olivier est très distingué, séduisant et touchant. Quant à la réalisation, elle est tout à fait réussie, l’image (en noir et blanc) y est soignée.
La version 1940 d’Orgueil et préjugés est finalement une bonne comédie romantique, spirituelle et charmante, qui mérite d’être vue, si on ne cherche pas trop à la comparer à l’original ou aux versions plus récentes.
Le DVD ne contient que la V.O.S.T.
En bonus sur le DVD, un
court métrage de propagande pour la « navy » d’une quinzaine de minutes (intéressant d’un point de vue historique mais ennuyeux dans la forme) et un dessin animé avec Barney Bear comme
héros ainsi que la bande annonce du film.