It's a free world
Publié le 18 Janvier 2008
It’s a free world
Réalisé par Ken Loach
Avec Kierston Wareing, Juliet Ellis, Leslaw Zurek
Angie est abusivement licenciée par l’agence de recrutement pour laquelle elle travaille. Surendettée, mère célibataire, elle décide d’ouvrir sa propre agence d’intérim, avec l’aide de sa colocataire. N’ayant aucun moyen de financer son projet, elle s’installe illégalement à son compte.
J’ai eu un peu peur pendant les premières scènes que j’ai trouvées un peu molles mais à partir du moment où Angela monte son
entreprise, j’ai été scotchée de bout en bout, tour à tour touchée, indignée, éprouvant en même temps empathie et révolte.
Comme toujours, les dialogues sont souvent savoureux. On sourit ou on rit jaune car les situations sont parfois à la limite de
l’absurde tant la logique qui préside entraîne l’héroïne de plus en plus loin dans sa quête de la réussite. L’actrice qui joue Angie est d’ailleurs formidable et joue avec une grande justesse
cette trentenaire désabusée dans ce rôle de « moi et ma famille contre le reste du monde » et qui tente en permanence de s’auto justifier pour tenter d’apaiser sa
conscience.
Les personnages ne sont jamais parfaits mais très humains. Ce nouveau film ne déroge pas à la règle. Angie essaie de s’en sortir par tous les moyens mais la nouveauté par rapport aux films précédents de Loach, c’est que tant pis si ces moyens manquent un peu de dignité parfois. Ça donne un ton plus désespéré que d’habitude. Pourtant, cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à voir une des chroniques sociales de Loach.