L'Ecosse (22 sept.-7 oct. 2007)
Publié le 13 Octobre 2007
Me voilà de retour, appauvrie (tout est cher en Ecosse, sauf la bière, heureusement que j'aime ça!), épuisée mais enchantée de mon
séjour. J’ai pourtant eu un départ difficile, avec un retard de deux heures de l’avion, heureusement passé à discuter avec deux néo-zélandais en partance pour le match de rugby contre l’Ecosse à
Edimbourg.
Bilan de mon séjour : les paysages sublimes de l’île de Skye et des Highlands, des moutons, une météo presque parfaite (2 jours de pluies intermittentes seulement, et avec arc-en-ciel en
prime), des rencontres intéressantes (aucune surnaturelle, quoique John?!), 16 bières différentes testées (je ne vous dis pas en quelle quantité !), encore des moutons, du rugby et
surtout une terrible envie d’y retourner car je n’ai pas vu le quart de ce que j’avais prévu.
Bon, je vous avertis, ce qui suit est plus un journal de bord qu’un résumé, c’est donc long. Je l’avoue, très égoïstement, c’est la manière que j’ai de
garder une trace écrite de mes aventures. Je prend donc le risque de vous raser.
Comme j'ai aussi envie de faire connaitre les adresses où j'ai été bien accueillie, vous aurez également droit à quelques intermèdes publicitaires.
1-Glasgow
Mon premier contact « écossais » a été avec un chauffeur de taxi : petit conseil, ne dites où vous allez
qu’une fois bien arrimé car ils partent sur les chapeaux de roue. Je ne connaissais les taxis britanniques
que de vue et c’est comme la voiture dans le monde d’Harry Potter, c’est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur, on peut être 5 passagers. Après une bonne nuit de sommeil dans un hôtel peu chaleureux mais très calme (et en plus il y a un bon pub tout près, critère important pour moi), j’ai
pris mon premier petit déjeuner écossais. La principale différence avec l’anglais, ce sont les champignons et le « potato scone » (une sorte de galette de pomme de terre)
et, en dehors des grandes villes, on échappe aux horribles haricots blancs à la sauce tomate au bon goût de conserve (à 8h du mat, c’est
dur !). Par contre, on n'échappe jamais à l'horrible café britannique! J’ai regretté qu’il n’y ait pas de « dessert », scones, muffins et autres comme en Angleterre. Par contre les
galettes à base d’avoine, c’est comme le pain de route des Elfes dans le Seigneur des Anneaux, au bout d’un moment on se lasse un peu mais pour être honnête, ça vous garde en forme pour la
journée et permet de sauter le déjeuner.
Glasgow est une ville agréable mais pas fascinante. En une journée, j’ai l’impression d’en avoir fait le tour. Et puis, pour être honnête, faire du tourisme au
milieu d’une foule qui fait du shopping, ce n’est pas très agréable. Il parait que la vie nocturne y est
intéressante mais n’étant pas vraiment une noctambule… Bon, l'université est super belle, ça donne envie de reprendre ses études (enfin presque) et
depuis la nécropole qui jouxte la cathédrale St Mungo, on a une belle vue sur la ville.
George Square
J'ai eu bien du mal avec les bus de Glasgow. Pour partir de l'hôtel vers le centre, pas de problème, mais pour le retour, impossible de trouver l'arrêt
correspondant. J'ai donc eu le grand privilège de faire un deuxième vol plané dans un taxi!
Quant au match de la coupe du monde de rugby, l’ambiance était plutôt molle, l’Ecosse ayant été dominée largement du début à la fin.
2-Fort William
Pour arriver à Fort William, le train passe par la région du Loch Lomond et de Rannoch Moor, où les paysages sont magnifiés par le
moindre rayon de soleil lorsque le temps est gris. Le voyage est donc long mais superbe.
La ville en elle-même n’est pas intéressante (la rive du Loch Linnhe
est coupée de la ville par une horrible route très passante), le temps y a été mauvais (ça laisse présager le pire pour les 15 jours suivants: je n’ai même pas pu voir le sommet du Ben Nevis, point culminant de la
Grande-Bretagne) et j’ai eu du mal à trouver un logement (c’est pris d’assaut). Après un porte à porte
d'anthologie (avec tomber nez à nez avec propriétaire en kilt, entre autres, j’ai fini par trouver une chambre dans un Bed & Breakfast à deux pas du centre,
très confortable et calme (et puis près des pubs aussi, je me répète là, non?)
Vue sur le loch depuis ma chambre
Adresse : Stobahn, Fassifern Road, Fort William
Tél. 01397 702790
J’ai donc profité du temps incertain pour partir à bord du Jacobite Steam Train, un
train à vapeur hyper-touristique et cher que je n'avais donc pas prévu au programme au départ, qui en deux heures relie la ville à Mallaig, gros village sans
grand intérêt d’où partent les ferries pour Skye. Les paysages traversés sont sauvages et sublimes (je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir tant de verts différents dans la nature, hélas,
les photos ne font pas ressortir la grandeur et la magnificence des lieux). On passe même sur le viaduc de Glenfinnan qui a servi de décor à Harry Potter et la Chambre des Secrets.
J’y ai rencontré Steve et Mary, un couple de retraités australiens très sympas, qui ont les mêmes problèmes que moi pour comprendre ce
que dit la speakerine dans le train (si même des anglophones ne comprennent pas!) et surtout, fans du Doctor Who (moi qui croyait qu’il ne fallait pas avoir plus de 15 ans d’âge mental pour aimer
ça, ça m’a rassuré)
De retour à Fort William, toujours des averses (et mon troisième arc-en-ciel de la journée), je me réfugie donc au West Highland Museum, petit musée sur
l’histoire et la vie locales où j’ai appris la véritable histoire d’Alan Breck, beaucoup moins romantique que dans le
roman "Kidnapped" de R.L. Stevenson mais surtout que dans la version filmée de la BBC.
Ma journée pluvieuse s’est terminée par un « Pub crawling », ça s'imposait je crois. Enfin, je me suis arrêtée au deuxième pub de la rue car ce qui est
bien en Ecosse, c’est que les vieux locaux ne vous laissent jamais boire seul, on m’a donc offert quelques verres. Ce qui est moins bien, c’est qu’après la deuxième pinte (celle qui rend heureux
comme le dit Alistair), j’avais tendance à oublier comment on dit « A la votre ! » en gaélique (Heureusement, mon B&B n’était pas loin). Les Ecossais eux sont
capables d'enchaîner bières ou whisky sans problème, il ne faut pas essayer de lutter! Et quand on se dit adieu, les écossais ont une formule traditionnelle qui pourrait se traduire
approximativement par « Que votre cheminée fume toujours ». Quand on dit qu’on vient de France, les locaux
sont ravis (en dehors des pubs pour touristes en tout cas) et vous avez toujours droit à un petit couplet anti-anglais et à l’histoire de l’Auld Alliance et de Bonnie Prince Charlie (il faut
réviser avant de partir à la rencontre des autochtones).
3-Eilean Donan Castle et l’île de Skye
Ma première journée de conduite à gauche avec une Ford Focus, voiture trop grande pour moi qui suis habituée à de plus petits modèles. Il m’a donc fallu une éternité pour aller de Fort William à Portree, sur Skye. Ben j’étais en vacances après tout ! Mais bon c’est vrai que 100 km en plus de 4 heures c’est long. Les paysages méritent bien quelques arrêts
et puis c’est la seule route et elle n’est pas très large (plus proche d’une départementale que d’une nationale), alors pour une débutante c’est un peu l’enfer face aux poids lourds et aux cars
qui roulent en mordant sur votre côté et à des gens qui n’ont visiblement jamais entendu parler de distances de sécurité.
J’ai fait un arrêt au château d’Eilean Donan, en grande partie en ruine mais la visite est très bien (en général, les
monuments sont très bien mis en valeur). Aucun fantôme à l’horizon mais bon, pourquoi un fantôme déciderait-il de hanter une ruine froide quand il y a tant de châteaux en meilleur état
dans le pays ?
Eilean Donan Castle
Arrivée à Portree, je n’étais pas au bout de mes peines. Beat, une visiteuse du blog,
m’avait indiqué l’adresse d’un B&B, mais je n’arrivais pas à le trouver sur ma carte. Quand l’employé de l’office du tourisme me l’a indiqué, j’ai un peu tiqué (ça avait l’air vraiment paumé et loin de Portree, seule ville de l’île) mais bon, me voilà repartie sur les routes à l’assaut de l’île. La route est déserte, c’est agréable, il suffit que je ne rate pas la
voie qui mène au B&B. Elle est bien indiquée, je m’engage vaillamment sur la route… enfin route est un grand mot car j’ai découvert, pour mon premier jour de conduite, les joies des voies
uniques où les voitures se croisent sur des refuges. C’est désert, le jour décline, des nuées de corbeaux volent en croassant (il ne manque plus que la brume et les châteaux en ruine pour avoir l’impression d’être dans un roman gothique) mais c’est très beau, j’hésite donc entre la malédiction et les remerciements à l’égard de Beat. Le B&B est tenu par une gentille
vieille dame et il est confortable (même si les chaises grincent un peu).
Après une belle ballade au milieu des moutons (et de mes nouvelles amies les corneilles à dos gris), je penche sincèrement
pour les remerciements. Pas de pub à l’horizon, mais une bonne nuit de sommeil dans un endroit très paisible (les seuls
gens qui passent sont les locaux, peu nombreux, car c’est un cul-de-sac) et un bon point de départ pour explorer le
nord de l’île.
Adresse: Mrs Nicolson, B&B Cnoc Preasach,
Glenhinisdale, by Portree, Isle of Skye (à une vingtaine de kms de Portree,
en dir de Uig)
tel. 01470 542406
Vue depuis ma chambre au réveil
La péninsule de Trotternish est magnifique, surtout lorsque le temps est doux et ensoleillé, et mérite quelques ballades même si on n’est pas un randonneur confirmé. Une grande partie de la route est en voie unique mais en étant attentif, c’est assez facile, même s’il y a encore un peu de circulation même à cette
période de l’année. Et, chouette coïncidence, je suis tombée nez à nez avec Steve et Mary au milieu de nulle part.
Loch Langaig : une belle ballade dans la lande au milieu des montagnes mais j’ai dû rebrousser chemin faute de chaussures
imperméables dans des chemins boueux.
Old Man of Storr : c’est escarpé et il faut passer à
travers une forêt très sombre. Ça vaut vraiment le coup même si on ne va pas jusqu’au bout.
J’ai entendu un chant en gaélique (un jardinier
qui travaillait à côté d’un resto), c’est sublime : lent et mélancolique. C’est merveilleux d’entendre ça,
seule (avec quelques moutons pour seule compagnie), au milieu de nulle
part, sur le rivage, au pied d’une ruine.
Duntulm Castle
Staffin Bay: Beat, j'ai salué l'Ecosse de ta part, je l'ai même écrit dans le sable noir de cette plage!
J’ai un regret concernant Skye, c’est de n’y avoir passé qu’une journée et demi et je n’ai donc pas eu le temps d’aller jusqu’aux Cuillins (montagnes assez spectaculaires, même vues de loin et
rapidement).
Portree
4-Loch Ness
On m’avait dit qu’il fallait 3 heures pour aller de Skye au Loch Ness, évidemment, j’en ai mis cinq, mais je roulais à une vitesse plus
normale et la route est moins peuplée (si on ne tient pas compte des animaux). Il y a des cadavres de biches sur les côtés de routes, je n’avais jamais vu ça !
A Drumnadrochit , près d’Inverness, j’ai trouvé un B&B assez cher. Il n’y
avait que le petit déjeuner continental (mais c’est assez copieux, jambon, fromages des Orcades, dont l’un était supposé être fort, haha!, servis avec des oatcakes, etc.). Les propriétaires sont
jeunes, hyper chaleureux, serviables et de bon conseil et c'est à dix minutes à pied d’un resto et d’un pub où les bières sont nombreuses et excellentes, je n’ai donc pas regretté d’être restée
dans ce village à priori hyper touristique (je pense que je l’éviterais en été cependant).
Adresse : Elmbank, Carol et John Macdonald,
Lewiston, Drumnadrochit, Inverness-shire
Tel. 01456 450372, www.elmbank-lochness.co.uk
Drumnadrochit signifie : « the bridge on the ridge ». Le village propose deux expos sur Nessie, le monstre, mais je n’ai pas eu le temps d’y aller.
Le Fiddler’s, au centre du village a un choix de bières et de whisky très large, j’en ai donc fait ma cantine. La viande
et le poisson (le hareng et le saumon notamment) y sont bons et j’y ai mangé du haggis (au whisky), très bon, mais que
je soupçonne d’être très éloigné de la recette originale (ça ne ressemblait pas à celui que j’ai goûté à Fort William et qui était trop épicé). Le Benleva est un super pub traditionnel et le resto est bon (j'ai oublié de demander si le riz était une production locale!), en plus il
y avait un festival de la bière ! Si ce n'est pas de la chance, ça!
A 2 kms se trouve le château d’Urquhart, très intéressant et offrant une belle vue sur le loch, qui le long des rives est souvent caché
par des arbres. L’eau y est très sombre(surtout à 6 heures le soir). Je
n’ai pas vu Nessie (même après plusieurs bières).
Inverness est une jolie ville, sauf le château qui est d’un rose immonde, mais qui se visite assez
vite. Je n’ai pas eu le courage de pousser jusqu’à Culloden où a eu lieu la dernière bataille des écossais contre les anglais. J’ai préféré rentrer boire une bière au Fiddler’s (ben le pub en Ecosse, c'est une tradition locale et moi je respecte beaucoup les traditions locales). La Ness
Le château horriblement rose d'Inverness. Pour une fois, la photo est mieux que l'original
De Drumnadrochit, je suis partie vers l’ouest pour deux excursions, vers le Glen Affric et le lendemain, vers le Ross Occidental.
Le Glen Affric est très sauvage, difficile d’accès (voie unique en cul-de-sac) et très beau. J’ai vu un écureuil roux,
ce qui ne m’est pas arrivé depuis plus de vingt ans ! Il y a de grandes forêts de pins écossais (les vestiges de l’immense forêt primaire calédonienne),
certains sont recouverts d’un lichen blanchâtre qui donne une impression très étrange (je crois que si une vieille femme
vêtue de noir et avec un chapeau pointu s’était avancée entre les arbres, je n’aurais pas été tellement étonnée). Quelques belles ballades à faire là.
Mon départ pour le Ross occidental, vers Ullapool et le Loch Assynt, a été un peu tardif car j’ai passé le petit déjeuner à discuter avec Bernd, un allemand
habitué des lieux qui occupait l’autre chambre du Bed & Breakfast. Ensuite, malgré une route déserte et une conduite d’experte, j’ai mis six heures pour arriver jusqu’au Loch
Assynt (il m’a fallu moins de 3 heures au retour). Le temps était tellement beau (un 18° presque caniculaire), que je me suis arrêtée très souvent pour en profiter. Et puis j'ai fait une longue pause fruits de mer à Ullapool,
en bord de mer.
Je ne suis donc pas allée jusqu’à l’extrême nord, hélas. J’ai fait demi-tour aux ruines d’Ardvreck Castle, d’où la vue sur le loch est magnifique. C'est
dommage, je crois que je vais être obligée d'y retourner pour continuer jusqu'à Durness.
Loch Assynt
Ardvreck Castle
5-Glencoe
Comme je devais rendre la voiture de location à Fort William, j’ai décidé d’aller faire un tour dans le Glen Coe, situé tout près. De Drumnadrochit, j’ai donc suivi les rives du Loch Ness. Une pause s’imposait à Fort Augustus, un joli village où on voit des écluses qui relient le canal Calédonien au Loch, Bernd, l’Allemand du B&B, m’ayant dit que je pourrais trouver le cd de Runrig, un groupe écossais qu’il m’a fait écouter. La boutique était fermée mais j’ai trouvé un cd (pas celui qui m’avait été conseillé) dans une autre boutique. Je l’ai écouté en boucle toute la journée mais j’en parlerai dans un autre article.
Le Glen Coe est très impressionnant (comme à chaque fois, les photos ne lui rendent pas justice), et ensoleillé, ce qui est, parait-il, assez rare.
Il ne faut pas faire comme certains touristes qui s’arrêtent sur le premier parking venu, prennent des photos sans prendre la peine
de regarder et font demi-tour. D’abord, il faut aller jusqu’aux Rannoch Moors, dans un paysage de landes marécageuses (je n’étais malheureusement pas équipée pour m’éloigner des sentiers battus)
et il ne faut pas hésiter à sortir de la route principale et se perdre sur les voies uniques, où c’est encore plus beau et moins encombré. Le Glen Etive, isolé et merveilleux vaut vraiment le
détour !
Rannoch Moor
Glen Etive
J’ai eu vraiment beaucoup de chance ce jour-là car en plus de voir un lieu magique sous un temps parfait, j’ai trouvé le cd que je
cherchais (du coup, j’en ai deux du même groupe). Et comble de joie, de retour à Fort William, j’ai découvert que Lyon rencontrait les Glasgow Rangers le soir même. Une virée au pub s’imposait
donc. J’ai encore eu un peu de mal à finir la soirée car quand les locaux ont su que j’étais française, ils étaient ravis (surtout qu’ils menaient 1-0) et certains ont tenu à me payer des bières
et j’ai eu droit à tous les chants de supporters. Je ne pouvais pas me laisser faire sans réagir, j’ai donc entonné la Marseillaise. Le constat, c’est que l’écossais moyen chante mieux après
trois pintes de bière que moi après mon premier demi. Si le football rapproche, l’accent écossais à couper au couteau des supporters non, la compréhension mutuelle était très faible. J’ai eu
droit à l’accolade à chaque but des Rangers, l’O.L. ne m’a vraiment pas aidé : score final 3-0. Même les écossais sont surpris ! J’ai encore eu droit aux commentaires sur l’Auld
Alliance (on m’a même parlé du pub parisien qui porte ce nom) et sur Bonnie Prince Charlie.
6-Stirling
Après une semaine très nature, retour à la civilisation. Le retour vers le sud-est s’est fait en bus, ce qui m’a permis de revoir le
Glen Coe et Rannoch Moor sous un ciel menaçant, c’est encore plus impressionnant que par beau temps, les couleurs sont extraordinaires.
Stirling est une jolie ville historique. Le château est en cours d’aménagement donc sera certainement encore plus intéressant dans
quelques années, mais il est très beau et offre un superbe panorama sur les environs.
Pour ceux qui ont un bon niveau d’anglais, je conseille vivement la visite guidée de la vieille prison. Le guide est déguisé (en plus il a une mine un peu patibulaire) et joue plusieurs personnages, il présente l'évolution du milieu carcéral et il se moque des visiteurs, c’est un grand moment, assez surréaliste.
7-Edimbourg
Après de nombreux coups de fils, j'ai trouvé une « guesthouse » (entre l’hôtel et le B&B) où l’accueil est très
chaleureux malgré le nombre de chambres assez élevé. Par contre, comme c’est tout proche du centre (15 min à pied et arrêt de bus), le calme n’est pas vraiment au
rendez-vous, les voitures faisant office de réveil à 7 heures du mat’. C’est quand même très agréable de ne pas avoir de long trajet.
Adresse : Dene Guest House, 7 Eyre Place, Edinburgh
Tel: 0131 5562700
J'ai pu me lancer dans la visite de cette belle ville, hélas, le temps n'était pas au rendez-vous en cette fin de journée. Je me suis donc rapidement réfugiée dans la Georgian
House, à Charlotte Square. C'était une visite qui s'est finalement révélée très intéressante. Cette maison du début du 19è siècle présente la vie de ses occupants, des maîtres comme de la
domesticité. Quand on aime les romans de Jane Austen ou même les romans de l'ère victorienne, on se sent très vite dans l'ambience.
Heureusement, le mauvais temps n'a pas duré et dès le lendemain, le soleil était de retour. Edimbourg est une ville
magnifique (malgré de gros travaux sur de nombreux monuments historiques et quelques immeubles récents immondes, le tout
nouveau Parlement est une horreur absolue). Dès qu’on arrive, on voit le château qui nous domine, c’est très
saisissant. Par contre, son abord est un peu défiguré par les travaux et échafaudages. Il faut prévoir du temps pour parcourir tout le Royal Mile, du château au Palace d’Holyrood (surtout si on veut visiter les deux) et
en plus grimper au sommet d’Arthur’s Seat, dans Holyrood Park, qui domine la ville. C’est fatigant mais ça vaut le coup, la vue sur la ville y est grandiose.
De nombreux pubs ont des devantures exceptionnelles, ce qui en fait des monuments en soi.
Pour moi, Edimbourg a aussi été
l’objet d’une sorte de pèlerinage sur les traces du Cœur du Mid-Lothian de Walter Scott, lu il y a peu, car j’y ai retrouvé tous les sites cités dans le roman : avec le Scott
Monument, hommage à l'écrivain, d’abord, qui est un point de repaire inratable, mais aussi Cowgate, Grassmarket, le Tolbooth (ou ce qu’il en reste) et Arthur’s Seat (j’ai eu une pensée pour la pauvre Jeanie Dean, l’héroïne du roman, en grimpant).
Scott Monument
Scott
Monument: la statue de Walter Scott
Cowgate
Tolbooth
Les deux grands musées que j’ai visités sont formidables :
- Le Museum of Scotland, qui traite de l’Ecosse, de sa formation géologique à son développement économique, en passant par les premiers peuplements et l’évolution du royaume (on y voit des machines vraiment impressionnantes).
- La National Gallery of Scotland, ce n’est pas le Louvre mais on y voit de belles œuvres dans de nombreux styles : renaissance
italienne, peintres flamands, et un super Monet ! Personnellement, je me suis longtemps arrêtée devant un tableau de Drumond
intitulé The Porteous Mob, qui s’inspire d’un épisode décrit dans « Le Cœur du Mid-Lothian », surprenant non ?
Un autre musée m'a réservé une bonne surprise: le Writer's Museum, sur le Royal Mile. Le musée est consacré aux gloires locales, Robert Burns, Walter Scott et R.L. Stevenson. Le musée n'est pas
extraordinaire mais j'y ai trouvé un trésor:
Des marque-pages de Shakespeare, Dickens et Austen!
Samedi 6 octobre, veille de mon départ, je ne pouvais évidemment pas rater le match Nouvelle-Zélande/France en rugby. J’ai choisi de le voir près de mon hôtel même si le pub est éloigné des
endroits à la mode. Je ne l’ai pas du tout regretté. D’abord, je savais que les écossais seraient plutôt pro-France. Il y avait même un groupe d’étudiants dans leur uniforme dont certains
soutenaient la France à fond avec de super « Alleuez la Blueus » (renseignements pris, ils avaient parié sur la victoire française ; au début, j’ai
hésité entre optimisme béat ou inconscience totale mais au fur et à mesure…). Et surtout, hasard formidable, la
barmaid est néo-zélandaise. On s’est bien amusées (enfin moi plus qu’elle à la fin). (Au fait, certains en France semblaient encore se demander s’il y avait en-avant sur l’essai, si
si je l’ai entendu. Vu d’Edimbourg, il n’y avait aucun doute, je ne sais pas si l’image était meilleure ou l’impartialité plus grande mais bon).
Je suis repartie avec la mission de battre l’Angleterre (comme si tout
dépendait de moi)
En tous cas, c’était une belle façon de quitter l’Ecosse, un pays vraiment enchanteur et magique ! Et j’y retournerai
bien volontiers, mais peut-être pas seule pour profiter un peu plus des paysages en voiture et surtout pour une randonnée car j’aurais vraiment rêvé de m’aventurer plus profondément dans les
montagnes. Et puis j'ai encore plein de bières à tester (c'est le paradis ce pays pour moi!)
Et voici quelques souvenirs d'Ecosse, des pendantifs aux motifs celtiques, pour mes nièces et pour moi:
Pour plus de photos, rendez-vous dans l'album photo, Voyage en Ecosse.