La marche de Mina - Ogawa
Publié le 3 Avril 2010
La marche de Mina
De Yoko Ogawa
Titre original: Mina no koshin
Première parution: 2006
Edition Acte Sud
317 pages
Quatrième de couverture : Après le décès de son père, alors que sa mère doit s'éloigner pour parfaire sa formation professionnelle, la petite Tomoko est revue pour un an chez son oncle et sa tante.
Tomoko a douze ans ; à Kobe, son oncle l'attend sur le quai de la gare. Il la serre dans ses bras et la conduit jusqu'à la très belle demeure familiale.
Pour Tomoko, tout est ici singulièrement différent. Sa cousine Mina passe ses journées dans les livres, collectionne les boîtes d'allumettes illustrées sur lesquelles elle écrit des histoires minuscules ; un hippopotame nain vit dans le jardin, son oncle a des cheveux châtains, il dirige une usine d'eau minérale et la grand-mère se prénomme Rosa.
Au cœur des années soixante-dix, Tomoko va découvrir dans cette maison l'au-delà de son archipel : à travers la littérature étrangère, les récits de Rosa sur son Allemagne natale et la retransmission des Jeux olympiques de Munich à la télévision, c'est un tout autre paysage qui s'offre à elle.
La grande romancière japonaise explore dans ce livre, et pour la première fois dans son œuvre, le thème de l'étranger et des origines. En choisissant le prisme des liens de l'enfance, elle inscrit ce roman, comme le précédent, intitulé la formule préférée du professeur, dans un cycle voué à la tendresse et à l'initiation.
La marche de Mina nous conte de façon fine et élégante la vie d’une collégienne de douze ans dans le Japon des années soixante-dix. Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Le rythme est lent, au rythme de la vie des protagonistes. Le ton est très juste, j’ai trouvé l’atmosphère de deux enfants attendant la finale d’un match de volley-ball décisif ou les émois d’une collégienne face à son très beau grand cousin très bien rendue. C’est intéressant aussi de lire le récit nostalgique (la narratrice du roman est l’héroïne devenue adulte) d’un Japon un peu occidentalisé de ces années là.
Pourtant, il m’a manqué un fond, un véritable enjeu, pour être réellement emportée par le récit. Même l’hippopotame nain est nonchalant du début à la fin. C’est très beau, ça se lit très bien, mais ce n’est pas vraiment pour moi malgré toutes les qualités de ce type de littérature.
Maillon n°12 :
Choix de Virginie