La citation du jeudi (48)
Publié le 6 Octobre 2011
C'est Chiffonnette qui le dit,
Lire, c'est dangereux (certes, certains livres sont plus dangereux que d'autres, on ne parle pas de Oui-Oui et le chien qui saute dans ce passage... oui, je spoile, il n'y a aucun manuscrit d'Enid Blyton dans les abbayes bénédictines du XIVè siècle):
“Ma la chiesa può sopportare l’eresia dei semplici, i quali si condannano da soli, rovinati dalla loro ignoranza. La incolta dissennatezza di Dolcino e dei suoi pari non porrà mai in crisi l’ordine divino. Predicherà violenza e morirà di violenza, non lascerà traccia, si consumerà così come si consuma il carnavale, e non importa se durante la festa si sarà prodotta in terra, e per breve tempo, l’epifania del mondo della rovescia. Basta che il gesto non si trasformi in disegno, che questo volgare non trovi un latino che lo traduca. Il riso libera il villano dalla paura del diavolo, perché nella festa degli stolti anche il diavolo appare povero e stolto, dunque controllabile. Ma questo libro potrebbe insegnare che liberarsi della paura del diavolo è sapienza.”
La traduction de Jean-Noël Schifano:
« Mais l’église peut supporter l’hérésie des simples, lesquels se condamnent eux-mêmes, ruinés par leur ignorance. L’inculte folie de Dolcino et de ses pairs ne mettra jamais en crise l’ordre divin. Il prêchera la violence et mourra dans la violence, il ne laissera point de trace, il se consumera ainsi que se consume le carnaval, et peu importe si au cours de la fête se sera produite sur la terre, et pour un temps compté, l’épiphanie du monde à l’envers. Il suffit que le geste ne se transforme pas en dessein, que cette langue vulgaire n’en trouve pas une latine qui la traduise. Le rire libère le vilain de la peur du diable, parce que, à la fête des fols, le diable même apparaît comme pauvre et fol, donc contrôlable. Mais ce livre pourrait enseigner que se libérer de la peur du diable est sapience. »
Umberto Eco – Il nome della rosa (Le nom de la rose)