L'hôpital et ses fantômes
Publié le 11 Octobre 2009
L’hôpital et ses fantômes
Fantastique
Danemark - 1994 (saison 1) et 1997 (saison 2) - 8 épisodes
Réalisé par Lars von Trier
Avec Ernst-Hugo Järegård (Helmer), Kirsten Rolffes (Sigrid Drusse), Søren Pilmark (Jørgen Krogshøj), Jens Okking (Bulder), Baard Owe (Bondo), Birgitte Raaberg (Judith), Peter Mygind (Mogge), Udo Kier (Aage Krüger)
Fantastique
Danemark - 1994 (saison 1) et 1997 (saison 2) - 8 épisodes
Réalisé par Lars von Trier
Avec Ernst-Hugo Järegård (Helmer), Kirsten Rolffes (Sigrid Drusse), Søren Pilmark (Jørgen Krogshøj), Jens Okking (Bulder), Baard Owe (Bondo), Birgitte Raaberg (Judith), Peter Mygind (Mogge), Udo Kier (Aage Krüger)
Le Royaume est l'hôpital technologiquement le plus avancé du Danemark. Pourtant, la science va être mise à mal par des
événements surnaturels. Une ambulance fantôme, des voix dans l'ascenceur... ce n'est que le début d'inquiétantes manifestations. Mme Drusse, patiente de l'hôpital adepte du spiritualisme et son
fils brancardier vont enquêter.
Après le succès de Lynch et de son Twin Peaks aux
Etats-Unis, un autre réalisateur s'est essayé à la série télévisée dans les années 90. Je ne suis pas fan de von Trier, je n'ai jamais réussi à voir un de ses films jusqu'au bout parce que je
suis victime d'une forte allergie à la caméra qui bouge et avec lui, on risque le choc anaphylactique à tout moment.
L'hôpital et ses fantômes (Riget) est une des rares exceptions à ce principe. Non seulement j'en gardais un excellent souvenir mais j'ai pris autant de plaisir à le revoir en DVD. Pourtant, il y a toujours cette caméra à la main, la réalisation est très dépouillée, les images sont parfois sépia ou vertes, les médecins ne ressemblent pas tellement à George Clooney et le seul qui soit relativement agréable à l'oeil n'est pas particulièrement sympathique (sauf si on aime l'humour noir des médecins, à base de cadavres).
Il y a deux saisons à cette série. La première est exceptionnelle dans tous les domaines. J'ai adoré. Il y a du suspense, de l'humour bizarre (avec une parodie de loge maçonnique, une patiente-enquêtrice assez odieuse avec son fils...), noir parfois et l'histoire est très prenante. Je dois avouer qu'à la fin du premier épisode, j'ai eu des doutes et me suis demandée comment j'avais pu aimer la série. Lars von Trier est bien d'accord avec moi puisqu'à la fin de l'épisode (il apparaît après chaque épisode), il vient faire un peu de teasing. Ce premier épisode n'est qu'une mise en bouche dans laquelle on voit vivre les médecins de l'hôpital, comme s'il s'agissait d'une série hospitalière à la "Urgences"... médecins tous plus bizarres les uns que les autres, carriéristes, étranges, parfois odieux: Bondo, obsédé par ses recherches sur une maladie rare, le directeur un peu dépassé, l'interne qui traficote, l'étudiant bizarre mais surtout, mon préféré, le Pr Helmer, médecin suédois fraîchement arrivé qui déteste la terre entière en général et les Danois en particulier et qui le fait savoir. Mais ensuite, c'est de mieux en mieux. et dès le deuxième épisode, j'ai été prise par l'histoire de fantôme qui se manifeste. J'ai aimé le regard parfois naïf mais finalement très lucide des deux handicapés mentaux qui guident le spectateur par leurs commentaires tout en faisant la vaisselle. Le fantastique y est développé. Les fantômes sont très réussis malgré le peu d'effets spéciaux. Lars von Trier réussit à créer une atmosphère pesante. Il n'y a pas de gore mais c'est particulièrement efficace. Et surtout, on a envie de savoir ce qui est arrivé à cette petite fille fantôme.
La saison deux est très en dessous à mon avis. Le manque de moyens pour les effets spéciaux se fait sentir dès qu'on voit le "bébé" trop vite grandi et c'est même souvent grotesque. Le grand guignol l'emporte parfois sur l'intrigue, la loge maçonnique semble parfois être utilisée pour meubler alors que l'intrigue se relâche. Néanmoins, en toute honnêteté, j'ai quand même suivi facilement cette saison, sans m'ennuyer, même si le résultat n'est pas grandiose et il y a de grandes scènes comme celle où Helmer, comme à son habitude, monte sur le toit de l'hôpital pour pouvoir crier sa haine du Danemark et fait la liste de toutes les réussites suédoises: "Krisprolls, Ja!".
La fin est ouverte (une suite était prévue) et peu convaincante (un peu trop ridicule à mon goût). Mais ça n'a pas réussi à gâcher mon enthousiasme tant j'ai aimé la saison 1 et certains moments de la saison 2.
C'est le genre de série qu'on adore ou qu'on déteste tant elle sort des sentiers battus. Malgré la saison 2 plus faible, elle mérite d'être vue. Je la trouve assez jubilatoire, le genre qu'on n'oublie pas, d'ailleurs, je ne l'avais pas oubliée dans la masse des séries vues dans les années 90.
Merci Lou.
L'hôpital et ses fantômes (Riget) est une des rares exceptions à ce principe. Non seulement j'en gardais un excellent souvenir mais j'ai pris autant de plaisir à le revoir en DVD. Pourtant, il y a toujours cette caméra à la main, la réalisation est très dépouillée, les images sont parfois sépia ou vertes, les médecins ne ressemblent pas tellement à George Clooney et le seul qui soit relativement agréable à l'oeil n'est pas particulièrement sympathique (sauf si on aime l'humour noir des médecins, à base de cadavres).
Il y a deux saisons à cette série. La première est exceptionnelle dans tous les domaines. J'ai adoré. Il y a du suspense, de l'humour bizarre (avec une parodie de loge maçonnique, une patiente-enquêtrice assez odieuse avec son fils...), noir parfois et l'histoire est très prenante. Je dois avouer qu'à la fin du premier épisode, j'ai eu des doutes et me suis demandée comment j'avais pu aimer la série. Lars von Trier est bien d'accord avec moi puisqu'à la fin de l'épisode (il apparaît après chaque épisode), il vient faire un peu de teasing. Ce premier épisode n'est qu'une mise en bouche dans laquelle on voit vivre les médecins de l'hôpital, comme s'il s'agissait d'une série hospitalière à la "Urgences"... médecins tous plus bizarres les uns que les autres, carriéristes, étranges, parfois odieux: Bondo, obsédé par ses recherches sur une maladie rare, le directeur un peu dépassé, l'interne qui traficote, l'étudiant bizarre mais surtout, mon préféré, le Pr Helmer, médecin suédois fraîchement arrivé qui déteste la terre entière en général et les Danois en particulier et qui le fait savoir. Mais ensuite, c'est de mieux en mieux. et dès le deuxième épisode, j'ai été prise par l'histoire de fantôme qui se manifeste. J'ai aimé le regard parfois naïf mais finalement très lucide des deux handicapés mentaux qui guident le spectateur par leurs commentaires tout en faisant la vaisselle. Le fantastique y est développé. Les fantômes sont très réussis malgré le peu d'effets spéciaux. Lars von Trier réussit à créer une atmosphère pesante. Il n'y a pas de gore mais c'est particulièrement efficace. Et surtout, on a envie de savoir ce qui est arrivé à cette petite fille fantôme.
La saison deux est très en dessous à mon avis. Le manque de moyens pour les effets spéciaux se fait sentir dès qu'on voit le "bébé" trop vite grandi et c'est même souvent grotesque. Le grand guignol l'emporte parfois sur l'intrigue, la loge maçonnique semble parfois être utilisée pour meubler alors que l'intrigue se relâche. Néanmoins, en toute honnêteté, j'ai quand même suivi facilement cette saison, sans m'ennuyer, même si le résultat n'est pas grandiose et il y a de grandes scènes comme celle où Helmer, comme à son habitude, monte sur le toit de l'hôpital pour pouvoir crier sa haine du Danemark et fait la liste de toutes les réussites suédoises: "Krisprolls, Ja!".
La fin est ouverte (une suite était prévue) et peu convaincante (un peu trop ridicule à mon goût). Mais ça n'a pas réussi à gâcher mon enthousiasme tant j'ai aimé la saison 1 et certains moments de la saison 2.
C'est le genre de série qu'on adore ou qu'on déteste tant elle sort des sentiers battus. Malgré la saison 2 plus faible, elle mérite d'être vue. Je la trouve assez jubilatoire, le genre qu'on n'oublie pas, d'ailleurs, je ne l'avais pas oubliée dans la masse des séries vues dans les années 90.
Merci Lou.