Rétrospective Waterhouse à Londres - 2009
Publié le 8 Septembre 2009
J'ai profité de mon voyage en Angleterre pour visiter une splendide exposition consacrée à un peintre que j'apprécie, John William Waterhouse (1849-1917). Parmi la quarantaine d’oeuvres présentées, on trouve quelques unes de ses plus célèbres, celles qui l’ont rendues célèbre.
Waterhouse est né l’année où la Fraternité Pré-Raphaélite a été fondée. Il a hérité du goût de ce mouvement pour certains thèmes tels que les grands écrivains et poètes anglais, Tennyson, Keats et Shakespeare. On voit aussi sa prédilection pour la mythologie grecque. L’exposition rappelle que Waterhouse a été également influencé par le naturalisme français.
La rétrospective est faite en cinq parties :
1. Youthful experiments (1871-1881)
La partie consacrée à la jeunesse du peintre, malgré son intérêt, n’est pas celle qui m’a le plus enthousiasmée. On y trouve beaucoup de scènes de la vie romaine. J’ai quand même été frappée par une toile que je ne connaissais pas :
Miranda, 1875 - Huile sur toile, 76,2 x 101,5 cm - Collection of Robert and Ann Wiggins, USA
Ceux qui connaissent un peu la peinture de Waterhouse seront frappés de voir un thème shakespearien que Waterhouse reprendra à la fin de sa carrière dans une de ses plus belles toiles (hélas absente de cette exposition) :
Miranda-The Tempest, 1916 - Huile sur toile, 98 x 136 cm - Collection privée2. Building a career (1881-1885)
Le peintre reste académique avec des scènes de l’Antiquité. Il vend bien ses toiles et est admis comme associé de la Royal Academy à 36 ans, en 1885.
Il n’est pas nécessaire de s’y connaître en peinture (j’en suis la preuve) pour commencer à repérer très sérieusement la « patte » Waterhouse vers la fin de cette période.
3. Associate of the Royal Academy (1885-1895)
Les thèmes évoluent vers des femmes au savoir magique, avec The Magic Circle ou Circe. Je n’avais pas remarqué certains détails sur les reproductions de The Lady of Shalott. On peut voir un Christ en croix à l’avant de la barque.
4. Royal Academician (1895-1910)
Waterhouse obtient son diplôme d’académicien avec A Mermaid. Femmes fatales, beautés mythiques et littérature romantique sont très représentées.
5. The Final years ((1910-1917)
Il revient vers les thèmes chers aux préraphaélites. On retrouve des sujets déjà traités auparavant, The Lady of Shalott, Miranda.
C’est une exposition exceptionnelle qui en plus de montrer des oeuvres venant de collections privées est très bien faite y compris pour les dilettantes. Les panneaux explicatifs des œuvres donnent même des extraits de poèmes dont sont inspirées les toiles le cas échéant. Une exposition splendide.
Pour les infos pratiques, rendez-vous sur le site de la Royal Academy of Arts.