La mort en dédicace - Daeninckx
Publié le 25 Juin 2009
La mort en dédicace
De Didier Daeninckx
Première parution: 2001
Edition Folio
133 pages
Quatrième de couverture : Deux longues nouvelles sur le même thème, celui des objets maléfiques. Dans la première, La complainte oubliée, c'est un caméscope qui porte la mort : ceux qu'il emprisonne dans sa mémoire numérique ne tardent pas à perdre la vie. Son propriétaire voit disparaître la femme qu'il aime, et qui lui a offert la caméra pour son anniversaire. Puis c'est au tour d'un vieux marin breton d'être happé par le destin. Dans la seconde, c'est un livre qui sème la désolation, ou plutôt la dédicace que l'auteur a portée sur la page de garde. Ceux qui entrent en contact avec l'ouvrage passent sous le linceul... Avec le sens du détail qui le caractérise, Didier Daeninckx nous offre deux récits courts, qui oscillent entre le fait divers et l'Histoire.
- La complainte oubliée :
Cette nouvelle est assez longue pour que la tension prenne son temps pour monter. Dès le début pourtant, le suspense est présent puisque le narrateur raconte comment il a été blessé. Le récit est donc écrit sur le principe du flash-back. Le récit est daté puisqu’il fait référence à Chevènement comme ministre de l’Intérieur. Mais les racines de l'histoire remontent bien plus loin. Sur fond d’histoire noire de l’indépendantisme breton, le suspense est maintenu jusqu’au bout et c’est passionnant.
- La mort en dédicace :
La nouvelle est plus courte (environ 40 pages), la narration est également à la première personne. Un homme sort de prison et recherche la femme pour qui il y est allé. La fin est particulièrement inattendue et cette histoire qui a priori ne m’intéressait guère s’est révélée excellente également.
Dans ces deux nouvelles, le « sens du détail » dont parle la quatrième de couverture est indéniable et je l’ai parfois trouvé trop développé. C’est évidemment au moment où je commençais à trouver cela pesant qu’un détail a pris sens dans la narration. Mais je dois dire que la qualité du récit et des thèmes abordés très prenants est par ailleurs telle que j’ai quand même beaucoup apprécié cette lecture. Une belle découverte qui m'a en outre permis de découvrir l'histoire d'Alexis Carrel, un prix Nobel.