Torchwood, saison 2
Publié le 16 Juin 2009
Torchwood, saison 2
2008 – 13 épisodes de 50 min
Créé par Russel T. Davies, produit par la BBC
Avec John Barrowman (Captain Jack Harkness), Eve Myles (Gwen Cooper), Gareth David-Lloyd (Ianto Jones), Burn Gorman (Owen Harper), Naoko Mori (Toshiko Sato), Kai Owen (Rhys Williams), James Marsters (Captain John Hart), Freema Agyeman
Après une mystérieuse disparition, le capitaine Jack Harkness reprend sa place au sein de l’organisation secrète TORCHWOOD à Cardiff. La menace extra-terrestre s’amplifie pour toute l’équipe ; les agents doivent enquêter sur d’étranges disparitions, affronter un redoutable agent du temps, et défier une créature qui pourrait bien être la mort elle-même. Un voyage dans le temps qui va les mener de la Première guerre mondiale au 51è siècle...
Après une impression un peu mitigée sur la saison 1, que je trouvais pleine de défaut, même si au final, les derniers épisodes m’avaient convaincus de voir la suite, cette deuxième saison, tient toutes ses promesses. Tout ce qui était particulièrement agaçant auparavant a été en grande partie gommé. Gwen Cooper a toujours un caractère fort et empathique qui la pousse à ne pas se contenter de faire son travail sans se poser de question mais elle cesse d’avoir son regard de chien battu et est bien plus attachante. Contrairement à beaucoup, j’aime bien son copain Rhys, qui lui permet de mener un semblant de vie normale dans une profession aussi à part et où le secret est omniprésent (d’ailleurs, la série tourne beaucoup autour de ce thème, d’où la nécessité d’avoir un tel personnage). Owen Harper cesse d’être le Dom Juan du pauvre pour se révéler bien plus intéressant et la deuxième moitié de cette saison va vraiment le mettre à l’honneur de manière très judicieuse. En plus, l’épisode 12, Fragments, explique le pourquoi de son comportement, tout comme il explique la fragilité de Toshiko. Enfin, Ianto Jones devient un élément à part entière de l’équipe et apporte la touche d’humour anglais typique. Enfin et surtout, dans cette nouvelle saison, Torchwood est une véritable équipe qui travaille de concert.
Les intrigues sont aussi bien plus intéressantes et à part un ou deux épisodes peut-être un peu plus moyens, l’ensemble est très nettement supérieur à la saison précédente. La saison commence d’ailleurs fort avec l’arrivée d’un personnage formidable (hélas trop peu présent), le capitaine John Hart, pendant cynique de Jack et tout autant amateur de blagues salaces à double sens, et les derniers épisodes sont très émouvants au point que même mon coeur de pierre a fondu face au « because you’re breaking my heart » cher à Karine. Un arc narratif a été ébauché avec en filigrane, le passé de Jack et sans doute que de ce côté là, il y a encore matière à progression, comme dans la continuité des épisodes qui ne me semble pas encore à son maximum (9 auteurs différents pour 13 épisodes, ça n’aide pas toujours à créer une identité propre même si la cohérence est parfaitement respectée) même s’il y a là encore une nette amélioration. D’ailleurs, la saison 3 de cinq épisodes devrait être plus cohérente encore puisque il s’agira d’une saison feuilletonante apparemment. Donc, cela laisse présager le meilleur.
Bref, cette saison est très convaincante, avec d’excellents épisodes qui montent en puissance dès le cinquième, Adam, pour ne jamais décevoir ensuite.
Et Jack est toujours égal à lui-même :
« Je n’existe pas... pour un homme de mon charisme, c’est un exploit. »