La porte - Berrouka
Publié le 26 Mai 2009
De Karim Berrouka
Première parution: 2007
Edition Griffe d’Encre
73 pages
Quatrième de couverture : Un nain tout de métal bardé errant dans le désert, deux Loups-Garous philosophes - et une légère crise de foi -, trois femmes belles et mystérieuses, une horde de barbares à l'humour barbare et aux manières barbares, vingt-quatre cadavres presque morts et une pénurie d'allumettes... Et bien sûr, une porte. Ouverte ou fermée, grattée, toquée ou explosée, de chêne (massif, renforcé de fer forgé) ou de frêle bouleau, elle est le pivot grinçant de ce petit conte férocement dégondé.
Sous-titré « petit conte sans philosophie », cette novella à l’humour jubilatoire s’attache à suivre la vie mouvementée de deux loups-garous, repus et beaux parleurs. Les jours passent et les importuns se font nombreux, troublant le calme de la maisonnée et la digestion des deux compères.
L’histoire est peu consistante, voire inexistante. La porte est un pur exercice de style. Les codes sont inversés et nos loups-garous, quoique toujours prédateurs sont polis et accueillants. Ce sont eux qui vont subir l’agressivité et la malveillance du monde extérieur.
L’humour est bien présent, le langage châtié voire alambiqué des loups-garous est un délice. Le manque d’histoire aurait pu être un handicap sérieux au bout d’un moment mais la caricature de l’Inquisition religieuse, aussi bête que méchante, relance l’intérêt bien vite. Peu philosophique, en effet, La porte n’en est pas moins un conte tout à fait réussi et délicieux.