Good morning England
Publié le 24 Mai 2009
Grande-Bretagne – 2009 – 2h15
Réalisé par Richard Curtis
Avec Philip Seymour Hoffman (Le Comte), Rhys Ifans (Gavin), Bill Nighy (Quentin), Nick Frost (Dave), Kenneth Branagh (Dormandy)
Carl se fait renvoyer du lycée et sa mère l’envoie auprès de son parrain, Quentin, afin qu’il puisse réfléchir à son avenir. Mais Quentin est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique et déjanté de DJ's rock and roll. Carl découvre la vie au son de la musique rock tandis que Dormandy, membre du gouvernement, cherche à faire interdire les radios pirates.
N’étant pas très fan de Richard Curtis (même Quatre mariages et un enterrement m’ennuie autant voire plus qu’il ne me fait rire), j’ai hésité à aller voir ce film (d’autant plus qu’une comédie de plus de deux heures, ça fait peur) mais quelques avis et la promesse musicale ont eu raison de moi.
Ce film est un peu une oeuvre de science-fiction puisque, sensé se passer en 1966, on y entend des morceaux qui datent de 1967, voire 1968 comme Jumpin’ Jack flash des Rolling Stones. Et puis, que Dave, lourd dans tous les sens du terme, puisse emballer comme ça, c’est franchement de l’ordre du fantastique. Enfin, je ne sais pas pour les autres, mais moi, si j’ai le choix entre attendre que Carl trouve un préservatif et subir Dave, je suis prête à l’abstinence pendant un sacré moment même si Carl doit aller le chercher à la nage son préservatif. Bon, il est vrai que les femmes du film sont particulièrement maltraitées, toutes plus cruches les unes que les autres, ce qui explique cette aberration.
Disons le franchement, le film est très léger, autant que cette version fantasmée et caricaturale des années soixante qu’il montre. Et pourtant, les 2h15 du film m’ont semblé passer très rapidement, j’ai beaucoup ri, aux gags parfois puérils comme à l’humour plus fin. L’humour est bien présent tout au long du film, sans temps mort. Les acteurs sont tous bons. J’ai particulièrement aimé l’humour très pince-sans-rire de Bill Nighy, égal à lui-même et Kenneth Branagh, quoique caricatural dans son rôle de politicien réactionnaire, est très drôle. Seymour Hoffman ne semble même pas jouer tellement il est naturel et Rhys Ifans joue un adversaire à sa mesure.
La bande son est bien sûr formidable (et réussit à éviter les Beatles me semble-t-il) et en plus, je l’ai trouvée assez bien intégrée à l’histoire. C’est d’ailleurs cette bande-son qui explique la longueur du film puisque les morceaux y sont passés quasi intégralement, ce qui est très plaisant.
La fin ressemble à une grosse parodie d’un film romantico-catastrophe célèbre et quoique la conclusion soit un peu facile et gentillette, j’ai aimé ce côté parodique.
Bref, c’est une comédie sans prétention, divertissante et jubilatoire dont on sort joyeux et avec une folle envie de ressortir ses vieux CD de musique pop rock.