La petite voix du coeur - Letts
Publié le 6 Mai 2009
La petite voix du coeur
De Billie Letts
Titre original: Where the heart is
Première parution: 1995
Edition Pocket
391 pages
Quatrième de couverture : Novalee Nation a dix-sept ans lorsqu’elle quitte son Tennessee natal pour rejoindre la Californie. Après une enfance misérable, entre orphelinats et familles d’accueil, elle a décidé d’offrir à l’enfant qu’elle attend une vie sous le soleil. Mais le voyage s’arrête dans une petite ville de l’Oklahoma où son petit ami Willy Jack, un minable sans scrupules, l’abandonne devant un supermarché.
Enceinte de sept mois, sans un sou en poche et sans personne pour l’aider, Novalee n’aura qu’une solution : s’installer dans le supermarché et y vivre cachée jusqu’à la naissance de son bébé. Pendant deux mois, elle va croiser des personnages hauts en couleur, des êtres généreux qui deviendront petit à petit la famille qu’elle n’a jamais eue. Ensemble, ils feront à nouveau chanter la « Petite voix du cœur ».
Le titre avait tout pour me rebuter, de même que la quatrième de couverture. Heureusement, n’écoutant que mon courage, je me suis lancée dans cette lecture la fleur au fusil. Après tout, j’ai survécu à 350 pages de Fascination sans tomber dans un coma diabétique littéraire (il faut dire que le rire m’a beaucoup aidé) alors, maintenant, je peux survivre à tout.
Le début n’a rien fait pour apaiser mes craintes, tant l’angélisme et les bons sentiments à l’américaine sont présents mais étrangement ça passe parce que Billie Letts n’appuie pas trop le trait. On ne tombe pas complètement dans le sirop. Puis peu à peu, cet aspect laisse la place à plus de vie. Novalee n’est pas une oie blanche mais un personnage qui vit et expérimente, tout comme son amie, Lexie. Les autres personnages restent un peu trop angéliques à mon goût et n’ont pas grand intérêt mais ils ne sont pas suffisamment présents pour que ça provoque l’ennui ou le ridicule.
Là où c’est plus intéressant que ce qu’on pourrait en attendre, c’est lorsque le récit suit également en parallèle le destin de Willy Jack qui se prend pour un rocker et qui est surtout un type complètement minable. Les péripéties qui le concernent sont les parties que j’ai préférées.
La fin abuse quand même un peu des effets mélodramatiques et cette histoire de rédemption subite est en trop.
Ce n’est pas un roman que je peux adorer mais je l’ai lu sans problème et j’ai même aimé beaucoup de passages même si d’autres me semblaient inutiles, juste une juxtapositions d’éléments inintéressants qui n’apportaient rien au récit. Bref, au final, j’en garderai un bon souvenir même si l’histoire elle-même ne me semble pas inoubliable.
Maillon n°5 :
Choix de Doriane