Le songe d'une nuit d'octobre - Zelazny
Publié le 28 Avril 2009
De Roger Zelazny
Titre original: A night in the lonesome october
Première parution: 1993
Edition J’ai Lu
253 pages
Quatrième de couverture : Ce sera pendant l'horreur d'une profonde nuit, la dernière d'octobre. La lune sera pleine. On a un mois pour préparer le Jeu. Pour collecter les outils, déjouer les plans de ceux de l'autre camp, trouver l'endroit magique...L'enjeu est de taille : si ce sont les ouvreurs qui gagnent, alors les Anciens Dieux reviendront, et je ne vous dit pas la catastrophe !
Moi, Snuff le chien, je vous assure que je ne chôme pas. Entre mes rondes et les informations que je dois récolter, j'estime que je fais bien mon boulot. Notez, la chatte grise se débrouille bien aussi. Mais de quel bord est sa maîtresse ? That is the question...
Quand Jack l'éventreur, Dracula, Raspoutine, Frankenstein et quelques autres s'affrontent - chacun aidé d'un compagnon à poil ou à plume-, on peut s'attendre à tout ! Surtout par une nuit de pleine lune ...
Les joueurs de cet étrange Jeu ont un mois pour préparer leurs armes, réunir les ingrédients nécessaires et éventuellement, savoir qui sont les autres joueurs et dans quel camp ils se situent. C’est cela qui fait l’essentiel de la trame du roman. Le point culminant du Jeu qui concerne surtout les personnages en général issus de la littérature fantastique est vite expédié à la fin du roman. En effet, ce sont les préparatifs vus du point de vue d’un animal. Le narrateur est donc Snuff, le chien de Jack l’éventreur qui, dans ce récit, n’est pas un criminel sanguinaire mais une sorte de magicien. Il faut bien dire que c’est Snuff qui fait le plus gros du travail pendant les 30 nuits qui précèdent l’étape ultime du jeu. Il va à la pêche aux renseignements et parfois espionne ou échange des informations avec les compagnons des autres joueurs.
En effet, chaque joueur a un compagnon qui le caractérise. L’intérêt du roman, c’est justement ça. Le plaisir réside dans le fait que les personnages issus de la littérature fantastique ne sont pas nommés dès le début. C’est au lecteur de le deviner, grâce à leur description ou à l’animal qui les accompagne. Pour certains, c’est évident mais pour d’autres, on met un peu plus de temps. La caractérisation des animaux est très réussie et réserve quelques surprises. J'avoue que j'étais un peu sceptique sur l'intérêt d'avoir des annimaux comme personnages mais ils sont très convaincants finalement.
Le songe d’une nuit d’octobre est un roman très léger dont l’histoire nous est narrée avec une certaine dose d’humour, parfois morbide. Bref, c’est une petite lecture courte mais très agréable qui me réconcilie avec Zelazny dont je n’avais lu que le premier tome d’Ambre qui ne m’avait pas convaincu.
Merci Yueyin.