Titus errant - Peake
Publié le 22 Février 2009
Titus errant
Trilogie de Gormenghast, tome 3
De Mervyn Peake
Titre original: Titus alone
Première parution: 1959
Edition Phébus libretto
281 pages
Quatrième de couverture : Fin - et apothéose - de la Trilogie de Gormenghast, le chef-d'œuvre de Mervyn Peake que la critique compara en son temps à Tolkien. Rabelais ou Lewis Carroll, probablement à cause de sa démesure baroque.
Au cœur de la forteresse labyrinthique de Gormenghast, Titus, le soixante-dix-septième comte du nom, a aujourd'hui grandi. Il est prêt à quitter ce monde fantastique et clos, cet espace de tous les délires où l'enferment des rituels codifiés aux origines depuis longtemps perdues... Voyage initiatique, passage à l'âge adulte, Titus errant livre au lecteur ému les clés de l'aventure, celles de la quête d'une improbable mais nécessaire liberté.
Titus errant reprend là où s’arrête Gormenghast. Titus a quitté Gormenghast et erre dans un monde qui ressemble étrangement au notre. Il y a là des voitures, des avions, des villes… Il a la nostalgie de Gormenghast mais il ne peut retrouver le château.
J’ai éprouvé un petit sentiment de frustration à la lecture de ce troisième tome de la trilogie de Gormenghast. Il est moins grandiose que les deux premiers.
J’ai été moins happée par l’histoire, par l’ambiance, par les personnages que dans les deux premiers tomes de la série. Titus est en quête de lui-même, en quête d’identité. Qui est-t-il s’il n’est plus comte, si le monde entier ignore l’existence de Gormenghast ? C’est intéressant de suivre le parcours initiatique de Titus mais je ne l’ai pas ressenti de manière presque viscérale comme pour les deux premiers. Même l’écriture m’a parue un peu moins merveilleuse. Le château de Gormenghast m’a manqué. C’était presque un personnage central de l’histoire. Et j’avais aimé vivre avec le docteur Salprune, le professeur Belaubois et tous les autres personnages étranges de cette étrange histoire. Là, j’ai moins ressenti l’étrangeté et je n’ai pas retrouvé le même plaisir avec Musengroin ou Junon. Ce n’est pas que la lecture en soit pénible mais elle n’est plus aussi réjouissante.
J’ai adoré et dévoré les deux premiers tomes et j’ai seulement bien aimé ce Titus errant. La trilogie est quand même à lire (quitte à s’arrêter au tome deux mais ce serait dommage) parce que c’est tout simplement magnifique.
La Trilogie de Gormenghast:
1. Titus d'Enfer
2. Gormenghast
3. Titus errant