Gormenghast - Peake
Publié le 21 Février 2009
Gormenghast
Trilogie de Gormenghast, tome 2
De Mervyn Peake
Titre original: Gormenghast
Première parution: 1950
Edition Phébus libretto
552 pages
Finelame est plus que jamais déterminer à grimper les échelons de la vie sociale de Gormenghast. Mais Titus grandit et n’a pas l’intention de le laisser gagner.
Quatrième de couverture : Deuxième roman de la " Trilogie de Gormenghast ", qui fit comparer Mervyn Peake (1911-1968) à Rabelais, à Swift, à Powys - et, par anticipation, à Tolkien. Où le lecteur retrouve les singuliers héros de Titus d'Enfer et tous les hôtes bizarres du château-labyrinthe de Gormenghast, pour de nouvelles aventures non moins sidérantes.
Après avoir été complètement happée par l’atmosphère de Titus d’Enfer, j’ai retrouvé le château de Gormenghast et ses personnages fantasmagoriques avec le même plaisir. A tel point que je n’ai pas grand-chose à ajouter à ma chronique du premier tome de la trilogie. On est dans la même ambiance et l’histoire est la suite presque directe (si ce n’est que quelques années ont passé depuis les événements de Titus d’Enfer.
Il y a deux parties relativement distinctes dans ce tome. Le début se concentre beaucoup sur l’éducation de Titus et sur sa rébellion. Titus se prend d’aversion pour Gormenghast, son titre et tout ce que cela représente. Il rêve de fuir et parfois part à l’aventure hors des limites du château. Il est terriblement intrigué par cette créature étrange, la fille de sa nourrice, qui semble narguer le domaine et ses lois. On découvre de nouveaux personnages, les professeurs, ce qui donne l’occasion à Peake de nous offrir une parodie du système éducatif anglais particulièrement réjouissante. Le professeur Belaubois est un personnage amusant, presque autant que le docteur Salprune, égal à lui-même dans ce deuxième tome. Cette première moitié est très amusante.
On retrouve ensuite une partie plus dramatique où les intrigues de Finelame se développent. Sa fourberie n’a plus de limites, il est désormais prêt à tout. Et il est aidé par la vie à Gormenghast elle-même. Le château est immuable mais on a l’impression dès le début qu’un rouage s’est grippé, que la vie de tous y est en suspens. Mais la résistance s’organise.
C’est une histoire assez triste en fait, empreinte de mélancolie. A chaque événement, pour Fuchsia comme pour Titus, on a le sentiment que la réalité finit toujours par tuer le rêve et que la lucidité qu’ils finissent par retrouver est difficile à vivre pour eux. Bref, ils grandissent. Mais c’est toujours magnifiquement écrit et prenant. Encore mieux que Titus d’Enfer.
La Trilogie de Gormenghast:
1. Titus d'Enfer
2. Gormenghast
3. Titus errant