Victorian Christmas swap: révélation
Publié le 20 Décembre 2008
Il ne sera pas répondu à deux des questions existentielles
posées là. Ce mystérieux "47" reste mystérieux. La nourriture anglaise est un mystère auprès duquel l'identité du fameux
casseur de vase de Soissons est une broutille. Mais il est possible que je puisse dire qui est ma swappeuse. Mais pour celà, il faut auparavant subir mes aventures swappesques.
11h35, lundi 8 décembre 2008, le facteur me remet un colis qui me laisse sans voix. Il est énorme. Je lui claque la porte au nez (au facteur, pas au colis - l'armée entière du Mordor ne m'aurait
pas repris le colis -, en n’oubliant pas les formules d’usage quand même), me précipite en chaussons sur des dalles de ciment humides au péril de ma vie mes chevilles tout en lisant
l’adresse (parfois, j'ai l'âme d'une aventurière) de ma swappeuse (que je reconnais immédiatement). Je cherche des piles neuves pour mon appareil photo peu coopératif, un cutter
(également peu coopératif car même mes ongles sont plus efficaces).
Mon gros colis avant/après:
Mais non, il n'y a pas que
deux paquets, les autres sont en dessous.
Après cette opération de récupération, j'ai perdu quelques dixièmes de vision à chaque œil à cause de tous ces post-it d’un rose éblouissant.
Je commence par ouvrir les paquets de petits plus (comme je suis très forte question déduction, je me doute que ceci n’est pas un livre, ni un cracker géant d'ailleurs) :
Après ouverture, ça donne ça:
- un lutin ahuri (j’avais la même tête en ouvrant le paquet sauf que mon
nez est beaucoup moins long). Il est déjà le roi de ce Noël.
- des Hula Hoops (très victoriens isn’t it ?) dont la promesse me laisse songeuse : « 100% huile de tournesol » (les britanniques sont donc persuadés que l’huile de tournesol est au sommet de la chaîne des huiles, ça en dit long sur la gastronomie anglaise). Ce sont des anneaux de pomme de terre (ça a le goût des Chipsters) et avec une bonne bière pour l’apéro, c’est très bon.
- une bougie décorée (de ma couleur préférée, pourpre)
- un pot de Lemon curd du Surrey (je me le réserve pour les grandes occasions mais j’en salive d’avance)
- des Lemon Puff, gâteaux au citron terriblement anglais (il doivent contenir à peu près 150g de sucre pour 100g !! ... Bon d’accord j’exagère, il y a un peu de matières grasses aussi). Ils ne sont plus de ce monde.
Je peux ensuite passer aux livres mais c’est étrange, il reste quatre paquets. Y aurait il un paquet d'autre chose déguisé en livre ? Une boule de Noël peut-être ? ... Non, il
s’agit bien de quatre livres.
Bon, d’accord là on ne voit pas très bien les titres. Et encore un peu de perte de vision au passage !
Là, c’est nettement mieux :
- Jack London : Le Peuple d’en bas (l’était assez beau garçon ce Jack. Vous devrez attendre un peu pour un avis plus constructif sur ce livre)
- Paul Féval : Les mystères de Londres (La quatrième de couverture parle de « réalité sociale à la Dickens et mystère à la Wilkie Collins », de quoi m'appâter)
- Christopher Priest : Le Prestige (ce sera donc mon premier steampunk et il a été primé, rien que ça)
et en bonus (entre la littérature et le calcul, ma swappeuse a fait son choix)
- Wilkie Collins : Pierre de Lune (comme je ne savais pas avec lequel continuer ma découverte wilkienne, ça tombe à pic)
D’excellents choix qui sont faits pour me plaire à priori.
Et pour finir, vous pouvez admirer le petit plus « fait maison » : un magnifique dessin qui ornait l’enveloppe de la carte très amusante qui accompagnait mon précieux colis. On est artiste ou on ne l'est pas!
Et pour respecter l'esprit de Noël (parce que d’habitude, dénoncer est mon loisir préféré),
je vous épargnerai sa pratique très personnelle de l'anglais que je me réserve néanmoins le droit d'utiliser à tout moment contre elle.
Attention,
avant de révéler le nom de ma swappeuse, je voudrais lancer un signal d’alarme : méfiez-vous, Wilkie rend fou ! Après les pressions affreuses dont Lilly a fait les frais, j’ai peur. En
effet, je soupçonne que la barbe de Wilkie* possède un pouvoir surnaturel qui rend ses lectrices incontrôlables. Je ne peux pas expliquer autrement le post-it qui accompagnait « Pierre de
lune »: Ce « Wilkie POWA » me terrifie.
Cette swappeuse qui me fait un peu peur, c’est… Madame Charlotte, à qui j’avais d'ailleurs essayé de soutirer le nom de sa swappée en d’autres lieux.
Un très grand
Merci Madame
Charlotte, je suis enchantée par ce beau colis. Tu
n’aurais pu mieux choisir.
Mon nouvel ami Victorien le lutin de noël se joint à moi pour te remercier et souhaiter à toutes les Victorian swappeuses un bon Noël victorien !
Et merci aux organisatrices de ce swap, Cryssilda et Lou.
* Pour rappel, Wilkie, c’est lui (si vous l’accusez de n’être pas très glamour, c’est à vos risques et périls, soyez prévenus, les WCA (Wilkie Collins Addicts) rôdent)
Ah oui et au fait: Charlie Powa!