Appaloosa
Publié le 8 Octobre 2008
Appaloosa
Western - Etats-Unis - 2008
Réalisé par Ed Harris, scénario de Robert Knott et Ed Harris
D’après le roman de Robert B. Parker
Avec Ed Harris (Virgil Cole), Viggo Mortensen (Everett Hitch), Renée Zellweger (Allison French), Jeremy Iron (Randall Bragg), Lance Henriksen (Ring Shelton)
Au Nouveau-Mexique, en pleine conquête de l'Ouest, la petite ville minière d'Appaloosa vit sous la domination du tout-puissant Randall Bragg et de ses hommes, qui n'ont pas hésité à éliminer le shérif.
Pour mettre fin au règne de la terreur, la communauté fait appel au marshal Virgil Cole et à son adjoint, Everett Hitch, réputés pour avoir ramené la paix et la justice dans des villes où plus aucune loi n'avait cours. Pourtant, cette fois, Cole et Hitch vont se heurter à un adversaire d'une autre dimension. Leurs méthodes implacables risquent de ne pas suffire. L'apparition d'Allison French, une séduisante veuve, va aussi mettre leur duo à l'épreuve.
Si vous êtes nostalgiques de l’émission de télé la Dernière Séance, ce film est fait pour vous. Il est certes plus lent et moins rempli d’yeux plissés et de fusillades que les classiques du genre mais ça reste un bel hommage.
Appaloosa est en effet un bon western, de facture classique, aussi bien dans l’histoire évoquée que dans la réalisation. L’image est belle, les décors sont somptueux. Le shérif et son adjoint sont des personnages réussis, pas des gros durs, mais ils ne tombent pas non plus en permanence dans l’introspection comme c’est trop le cas à mon goût ces dernières années.
Le recul nécessaire pour ne pas se retrouver dans une parodie du genre est apporté par des répliques qui font mouche sans jamais faire sombrer le film dans la farce grotesque.
Les trois acteurs principaux sont parfaits, charismatiques sans cabotiner, ils ont une énorme présence à l’écran sans essayer de se voler la vedette. Même les silences, parfaitement calibrés pour ne pas devenir ennuyeux, sont lourds de sens et sont particulièrement réussis (si on m’avait dit qu’un jour j’aimerais le silence au cinéma !). Ed Harris et Viggo Mortensen valent largement John Wayne et Dean Martin. Cela faisait bien longtemps que Jeremy Irons ne m’avait pas fait autant plaisir. Le point faible du film, pour moi (mais je crois être loin d’être la seule à l’avoir ressenti), c’est Renée Zellweger dont le rictus qu’elle arbore pendant les trois quarts du film est insupportable alors que l’ambiguïté du personnage méritait bien mieux.