Une soirée fantastique chez Bragelonne
Publié le 3 Septembre 2008
Pour beaucoup, c’est la rentrée, pour moi, hier, c’était Noël.
Tout a commencé il y a quelques jours lorsqu’un message étrange est apparu sur mon blog. On
m’invitait à la soirée de rentrée de la maison d’édition spécialisée en imaginaire, et notamment en fantasy, Bragelonne et de son nouveau label Milady. Ça a été une surprise puisque la fantasy n’est pas le genre que je lis le plus (moins que d’autres
blogueurs en tout cas) et en outre, il semble que j’aie été recommandée à l’organisateur par Christian Sauvage, un blogueur qui ne m’a laissé qu’un seul commentaire en plus d’un an (c’est la magie du net. En tout cas, je le remercie
chaleureusement pour la recommandation).
Il a fallu que je reçoive l’invitation pour que j’y croie vraiment et que je sois complètement inconsciente pour accepter d’y aller. D’abord, je dois faire un aveu, je n’ai jamais acheté ou lu un roman édité par Bragelonne, pas que ça ne me fasse pas envie mais tout simplement, je ne lis que des formats de poche. Milady devrait donc plus répondre à mon attente, surtout lorsque l’une de ses premières édition est "Légende" de David Gemmell. J’étais très partagée entre la curiosité et l’angoisse de me trouver dans une soirée peuplée où je ne connais personne (véritable torture pour la timide maladive que je suis). Eh oui, quand je suis face à des gens que je ne connais pas, mon cerveau a tendance à ne plus fonctionner correctement et ma conversation s’en ressent. J’ai donc pris mon courage à deux mains (ou à deux jambes pour être plus précise car ce sont elles qui ont fait le plus gros du travail pour me porter jusque dans le 11è arrondissement de Paris).
Les Caves Saint Sabin, enchevêtrement labyrinthique de caves anciennes, où s’est déroulée la soirée ont une ambiance parfaite pour un éditeur de l’imaginaire.
Stéphane Marsan, le père noël*/ directeur éditorial a expliqué la genèse et le politique
éditoriale de Bragelonne et de sa nouvelle petite sœur, Milady. La maison d’édition souhaite enrichir et diversifier son offre en proposant plus de fantastique. Ma culture fantastique se limite à
quatre ou cinq grands classiques (Poe, Stoker…), je pourrais aller vers des nouveautés par curiosité. J’ai appris une nouvelle expression, la « bit-lit » (ça vient de l’anglais « bitten ») ou « paranormal romance », terme assez parlant je crois, ce genre nouveau où se mélangent
romance et vampires ou loups-garous et qui semble envahir les librairies (et il semble que ce ne soit que le début). Je vais m’empresser de l’oublier d’ailleurs puisque Lamousmé (alias super-libraire) dit que même "Morsure" (dont parle Yueyin ici) n’est pas pour
moi.
Ensuite, comme le buffet était dégagé, je me suis servie et là, j’ai oublié un truc important. Quand on est dans une assemblée de lecteurs, ils ont beau être professionnels, ils ne sont pas blasés. Et si le buffet était dégagé, c’est que tous étaient en train de se jeter sur les nouveautés généreusement offertes, comme la misère sur le pauvre monde. Alors évidemment, je n’ai pas pu prendre le livre que je voulais mais je dois dire qu’un monde dans lequel des gens préfèrent se jeter sur un livre que sur les petits-fours n’est pas complètement désespéré.
Deux bières plus tard, j’ai trouvé le courage de parler à un membre du binôme d’Ange puis à deux libraires super sympas, dont une (dont j’ai oublié le nom), qui travaille au Hall du Livre, à Nancy. C’est une véritable passionnée qui aime son métier, ça se sent, elle en parle avec passion et si j’étais nancéenne, elle deviendrait très vite ma libraire attitrée. L’autre, un suisse, m’a collé de force dans les mains deux livres venant s’ajouter aux trois que j’avais déjà choisis. Oui, j’aurais pu dire non, mais souvenez-vous qu’en soirée mon cerveau ne fonctionne pas bien et ne transmet pas toutes les informations à ma bouche. J’ai donc été contrainte de les prendre mais « it’s not my fault ! » comme dirait Felix Carbury avec sa voix de petit garçon pris la main dans le pot de confiture. Les deux m’ont en plus donné plein de conseils de lecture et pas seulement en fantasy. Je me suis empressée de les ajouter à ma Lal. [NB pour la prochaine fois : penser à apporter un carnet (de préférence grand format) pour noter tous les conseils].
Et pour finir, j’ai eu droit à un doggy-bag (ou plutôt un reader-bag parce que je n’ai pas Kador à la maison) avec trois épreuves non corrigées de futures parutions (la couverture n’est même pas la couverture définitive).
En fin de compte, je suis repartie avec huit livres dont six que je n’aurais jamais achetés. Cela va me permettre de découvrir enfin cette maison d’édition.
- David Gemmell : Légende (lecture prévue depuis longtemps)
- Peter F. Hamilton : L’Etoile de Pandore t.1 (de la SF pure comme j’aime)
- Pierre Pevel : Les lames du Cardinal
- Laurent Genefort : L’Ascension du Serpent (Hordes t.1)
- Richard Laymon : Le jeu
- Ange : Le Grand Pays (Légende des tueuses-démon t.1) : sortie 17 octobre 2008
- Patricia Briggs : L’Appel de la Lune (Mercy Thompson t.1) : sortie 7 nov. 2008
- Jacqueline Carey : Kushiel : t.1 : La Marque : sortie 14 nov. 2008
Toute l’équipe a été très sympathique, je ne me suis jamais sentie obligée à quoi que ce soit (en fait, ils étaient assez surpris de me voir là et intéressés et je me demande même s’il y avait d’autres blogueurs, j'aurais aimer le savoir), pas même à parler des livres que j’ai pris. C’est rafraîchissant si l’on considère que des blogueurs ont le sentiment que certains éditeurs sont assez maladroits dans leurs tentatives de faire de la pub à certains de leurs ouvrages sur le net. Il est vrai qu’une précédente sollicitation n’était pas un modèle du genre.
Bref, la rentrée, c’est bien même quand on n’était pas sorti. Je
remercie l’équipe de Bragelonne, Stéphane Marsan et son directeur commercial (même les commerciaux sont aussi passionnés que professionnels dans l’édition !) qui m’a généreusement donné son sac en papier (essayer de passer un portique de métro les bras chargés de livres est une épreuve, il a eu
pitié !)**, Marc Hivernat (de l’agence Rhizomes), bien sûr, car c’est lui
qui a eu l’excellentissime idée de m’inviter (je me porte volontaire pour l’année prochaine !) et Anne Guéro (une moitié d’Ange).
* sans le costume ridicule et le ventre bedonnant, je vous rassure.
** [NB. Pour la prochaine fois : serait-il mal
vu d’arriver avec un chariot à roulettes ou un sac à dos de rando. de 70 l. ?]