Le fruit de l'arbre - Wharton
Publié le 12 Août 2008
Le fruit de l’arbre
De Edith Wharton
Edition 10/18
391 pages
Quatrième de couverture : Une folle histoire d'amour en pleine révolution industrielle américaine. Un idéaliste, défenseur du prolétariat, écartelé entre deux femmes, deux tempéraments, deux mondes : Bessy, belle héritière, blonde voluptueuse et coquette ; Justine, indépendante, brune aux traits expressifs et altruiste. Trompé par ses sens, il succombera aux charmes de la première, mais la destinée du trio sera à jamais scellée. Dans cette trame romanesque enrichie par une analyse socio-économique d'une surprenante modernité, Edith Wharton aborde des faits de société épineux : l'euthanasie, les réformes sociales et, surtout, crée le modèle de la femme moderne. Sa plume aiguisée épingle l'égoïsme et l'arrogance d'une aristocratie américaine décadente. Ses héros - elle s'est dépeinte elle-même sous les traits de Justine secouent la pesanteur des convenances et militent pour le progrès. Une oeuvre romanesque d'une rare intensité.
Le fruit de l’arbre est mon premier Wharton. J’ai eu beaucoup de mal à le lire.
D’abord, je m’attendais à un roman un peu social comme l’annonçait la quatrième de couverture mais ce n’est que très vaguement évoqué au tout début. Les ouvriers des usines, on ne les voit pas. Presque tout se passe justement chez des gens qui ne veulent pas qu’on leur rappelle que leurs profits sont liés à la vie d’autres personnes. Certes, c’est bien fait, on comprend bien de quelle façon cette bourgeoisie propriétaire des usines (mais ne les dirigeant pas) ne fait jamais de drame (quand les vases sont des Ming, on évite de se les lancer à la figure) et choisit toujours la fuite. Le problème, c’est que ça n’est pas palpitant à priori et l’écriture limpide mais froide de Wharton n’aide pas. Je n’ai pas réussi à m’intéresser aux personnages, tous m’ont paru ternes (Justine, l’héroïne au grand cœur plus que tout autre) et leur destin m’intéressait donc peu. Pour un roman basé uniquement sur les personnages, leurs relations et leur psychologie, c’est un handicap.
Néanmoins, la deuxième partie, liée au sujet de l’euthanasie (assez osé pour le tout début du XXe siècle) et de ses conséquences m’a un peu plus intéressé. Pas au point d’aimer mais de me permettre d’aller jusqu’au bout. Je n’ai vraiment aimé que le dernier chapitre que j’ai trouvé brillant.
Mon manque d’intérêt n’est pas lié à la qualité du roman mais le sujet ne m’intéresse pas beaucoup et l’écriture froide me laisse de marbre. J’ai eu le même problème avec Henry James. Ce genre de littérature n’est pas pour moi.