Les Celtiques - Pratt
Publié le 24 Mai 2008
Corto Maltese : Les Celtiques
De Hugo Pratt
Edition Casterman
104 pages
Quatrième de couverture : Corto Maltese appartient à cette lignée de héros que l’on retrouve dans les épopées celtes antiques, qu’elles soient irlandaises, galloises ou bretonnes. Il participe à des actions fantastiques, rêve de ce qui n’existe pas, mais il agit dans un univers de formes et de signes dans lequel le réel et l’imaginaire sont confondus. Les événements, qui se déroulent pendant la Première Guerre Mondiale, se situent dans les territoires mythiques des exploits de Merlin et d’Obéron, de Morgane et de Banshee.
Je suis une très grande fan d’Hugo Pratt et surtout de son héro Corto Maltese. Pendant mes études, j’ai lu et relu beaucoup de ses aventures mais j’en avais oubliées certaines, dont les Celtiques.
Cet ouvrage regroupe quatre histoires en rapport avec le celtisme, évidemment, mais toutes ne se déroulent pas en Irlande. Après une si longue pause, j’ai retrouvé Corto avec un peu d’appréhension (cela faisait plusieurs années que je n’avais pas lu de Corto Maltese car à l’époque je les empruntais à la bibliothèque), qui s’est finalement transformée en extase.
- Concert en O mineur pour harpe et nitroglycérine
L’histoire se déroule en 1917 en Irlande, où Corto Maltese prête main forte à l’IRA. C’est pour moi la partie la moins réussie car c’est trop court et les raccourci me semblent un peu trop évident. Elle aurait mérité d’être traitée en un seul album.
- Songe d’un matin d’hiver
Corto Maltese se réveille à Stonehenge pendant la Première Guerre Mondiale. L’histoire mélange le mythe et histoire. Il ne s’agit pas seulement de la lutte entre l’Angleterre et l’Allemagne mais aussi entre deux mondes fantastiques : Obéron et Merlin contre Valkyries et Niebelungen (ou Shakespeare contre Wagner). Le mélange aurait pu être assez ridicule mais Pratt a du talent et c’est un malin, sa conclusion est donc magnifique. C’est la partie que j’ai préférée.
- Côtes de nuit et roses de Picardie
Première Guerre mondiale toujours. Le Baron Rouge contre les troupes australiennes. Ici, Corto Maltese est plus spectateur. Ce sont les soldats australiens qui tentent d’abattre l’avion du Baron Rouge qui sont au centre de l’histoire. C’est l’histoire la moins celtique mais la conclusion est formidable (où il est question d’Hermann Goring). Les absurdités des guerres ressortent merveilleusement.
- Burlesque entre Zuydcoote et Bray-Dunes
Après un spectacle donné pour les troupes, un crime est commis. Corto mène l’enquête pour sauver un ami. Ici, il y a quelques facilités (l’histoire d’hypnose est un peu faible) mais ça reste très agréable. Et quel plaisir de retrouver Caïn Grosvenore, déjà rencontré dans La Balade de la mer salée !