Mr Harrison's Confessions - Gaskell
Publié le 19 Avril 2008
Mr Harrison’s confessions
De Elizabeth Gaskell
Angleterre. Milieu du XIXème siècle. Lorsque Mr Harrison arrive à Duncombe pour y exercer sa profession de médecin, il ne connaît pas les codes qui régissent les relations sociales d’un village de la province anglaise. Pourtant, quand on est un jeune homme célibataire dans un monde régi par des femmes qui n’ont que le mariage comme perspective, il faut savoir se montrer prudent dans son comportement.
J’ai déjà parlé de la mini-série Cranford, diffusée sur la BBC et sortie en DVD. A cette occasion, Mr Harrison’s Confessions, Cranford et My Lady Ludlow ont été réunis sous le titre de The Cranford chronicles, dans un livre de la collection américaine Vintage Classics. J’ai déjà lu et parlé des deux derniers et il ne me restait que le premier à lire.
Mr Harrison’s Confessions est une nouvelle de moins de cent pages. Je pensais vraiment ne pas trop aimer cette banale histoire romantique. Et pourtant,
l’humour m’a beaucoup plu. Ce n’est certes pas une histoire extraordinaire, beaucoup moins aboutie que ce que j’ai lu de l’auteur jusqu’à présent. On n’y retrouve pas la richesse psychologique et
sociale de Nord et Sud ou de Cranford, mais j’ai passé un moment très plaisant face aux quiproquos dont est victime le malheureux docteur entouré de trop nombreuses prétendantes, dont une, Jemima
Bullocks, n’est même pas consentante (ah le poids de la famille). Le docteur Harrison raconte à un ami comment ces malentendus l’ont presque mené à sa perte aussi bien sur le plan professionnel
que personnel.
Ne découvrez pas Gaskell avec ce petit divertissement sans réelle
envergure mais si vous avez l’intention de lire Cranford (qui vaut
vraiment le coup) et Lady Ludlow (la seule œuvre de Gaskell qu’on
trouve encore assez facilement en français), cette édition comprenant les trois œuvres qui ont été utilisées pour écrire la série, permet également d’apprécier cette histoire qui se lit sans
déplaisir et je dois même dire avec une certaine jubilation lors de scènes assez comiques. Et puis, Mr Harrison est un homme parfait puisqu’il possède des
livres d’Austen, Dickens et Thackeray (il lit même « Vanity Fair » !)
Réflexion de Mr Harrison après une réception calamiteuse où il a été retenu tout le temps par les femmes qui l’intéressent le moins et qui l’ont tenu éloigné de celle dont il
est amoureux :