BTT: Permettez-moi de vous présenter...
Publié le 6 Avril 2008
Comment avez-vous découvert votre/vos auteur(s) favori(s)? Recommandé(s) par un ami? Tombé dessus par hasard dans une librairie? Un livre qu'on vous a offert?
Était-ce l'amour au premier coup d'oeil? Ou l'histoire d'amour a-t-elle évoluée au court d'une longue histoire?
Je me rends compte que mes amis n'ont jamais été à l'origine de mes lectures favorites. Quel constat! J'ai des amis ignobles en fait. A quoi ils servent?
Bizarrement, le seul qu'on m'ait recommandé l'a été par un de mes frères qui a dû lire trois livres dans toute sa vie. C'est Dune de Frank Herbert qui traînait dans sa chambre.
Toutes mes autres découvertes ont été le fruit de rencontres personnelles. Quelques exemples:
- J.R.R. Tolkien: la plus "fortuite". J'avais quinze ou seize ans et j'étais un rat de bibliothèque. Je ne sais pas pourquoi
j'ai choisi "Le seigneur des anneaux" totalement au hasard au CDI du lycée, peut-être le nom de l'auteur m'avait-il semblé exotique. En tous cas, dès les premières pages, j'ai adoré l'histoire,
ça a été une évidence pour moi que ce livre me suivrait. C'est d'ailleurs le premier livre que j'ai acheté avec mon premier petit boulot.
- Jane Austen: la rencontre la plus "inattendue". Je connaissais Austen mais je l'avais cataloguée dans la catégorie "pour midinettes sentimentalistes", ce qui m'avait été
confirmé par "Bridget Jones" d'ailleurs. J'ai découvert l'acteur Jeremy Northam, ce qui m'a poussé à regarder "Emma" de Douglas McGrath à la télé. J'ai beaucoup aimé l'humour du film et je me
suis donc précipitée dans la première librairie venue pour acheter le roman. Ça a été un coup de foudre immédiat. Pour la première fois de ma vie, moi qui ne m'étais jamais souciée du style d'un
auteur, j'ai ressenti la beauté de la langue, en plus de l'intelligence et de la finesse de l'analyse psychologique de l'auteur. Je n'ai été déçue par aucun de ses écrits.
- Charles Dickens: la rencontre la plus "longue" et la plus "complexe". J'ai lu mon premier Dickens, "David Copperfield" en anglais vers vingt ans. C'était le premier long
roman que je lisais en anglais et Dickens n'est pas forcément le choix le plus facile pour commencer. J'avais donc globalement bien aimé mais sans plus. J'aimais pourtant bien l'univers et les
histoires dans les adaptations d'Oliver Twist au ciné, mais je n'étais pas pressée d'aller plus loin. Et puis, grâce à l'adaptation de la BBC d' "Orgueil et préjugés" d'Austen (on y revient), je
me suis tournée vers d'autres adaptations des classiques anglais de la chaine, j'ai donc commencé par "Our mutual friend" (L'ami commun) et encore une fois, emballée par la série, je me suis
jetée sur le livre qui est aujourd'hui un de mes livres de chevet (lu deux fois déjà et je sais que je le relirai encore et encore, malgré ses 1000 pages). Puis quelques temps plus tard, la BBC a
adapté "Bleak House" ("La Maison d'Apre-Vent") et , encore une fois, j'ai vu la série et lu le livre dans la foulée. Là, j'ai compris que j'aimais décidément beaucoup Dickens et cet amour ne
s'est jamais démenti au bout de six romans lus. Je suis heureuse avec Dickens car il a beaucoup écrit et cela me laisse donc encore de longues années de découverte.