Nicholas Nickleby
Publié le 27 Décembre 2007
Nicholas Nickleby
Réalisé et adapté par Douglas McGrath
D’après le roman de Charles Dickens
Avec Jamie Bell (Smike), Jim Broadbent (Wackford Squeers), Charlie Hunnam (Nicholas Nickleby), Romola Garai (Kate Nickleby) Anne Hathaway (Madeline Bray)
Dans les années 1850. La famille Nickleby mène une existence heureuse dans le Devon. Jusqu'au jour où le père meurt après avoir perdu toutes ses économies en bourse. Pour subsister, sa veuve et leurs deux enfants, Nicholas, 19 ans, et sa jeune soeur, Kate, sollicitent l'aide du frère du défunt, Ralph, riche homme d'affaires londonien. Celui-ci place Kate dans une maison de couture et envoie Nicholas à la campagne, comme instituteur dans le pensionnat tenu par les odieux époux Squeers. A son arrivée, le jeune homme découvre les mauvais traitements infligés aux enfants et prend sous son aile Smike, un orphelin boiteux régulièrement battu. Fanny, la laide et sotte fille des Squeers, ne tarde pas à jeter son dévolu sur Nicholas...
La mise en scène est classique et réussie mais la musique m’a tellement fait pensé à celle d’Emma (du même réalisateur) que ç’a m’a souvent gêné d’autant que l’ambiance d’une histoire de Dickens est très loin de celle d’Austen.
Les cheveux blonds décolorés (dignes de Colin Farrel dans Alexandre) et un certain manque de charisme de l‘acteur principal sont un véritable handicap. De plus, tous les personnages sont effleurés mais peu sont bien définis : seuls Smike et Noggs sortent vraiment du lot, en dehors de la famille Squeers, très dickensienne.
Par contre, les dialogues inimitables de Dickens sont reconnaissables même quand on n’a pas encore lu le roman : un élève « a eu de la fièvre. Ça fait trois fois cette année. Je dis que c’est de l’obstination ». L’humour plein d’esprit de l’auteur est assez présent également.
Nicholas Nickleby est un film finalement assez réussi mais qui manque un peu d’âme. Il est très difficile d’adapter les romans foisonnants de Dickens en deux heures. Le film est à voir mais il donne surtout envie de se jeter sur le roman.