H2G2

Publié le 16 Décembre 2007

H2G2, le guide du voyageur galactiqueH2G2.jpg

 

Réalisé par Garth Jennings

D’après le livre « Le Guide du voyageur galactique » de Douglas Adams

Avec Martin Freeman, Mos Def, Sam Rockwell, John Malkovich, Zooey Deschanel

 

 

Sale journée pour le Terrien Arthur Dent. Sa maison est sur le point d'être rasée par un bulldozer, il découvre que son meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre et pour couronner le tout, la Terre va être pulvérisée dans quelques minutes pour faire de la place à une voie express hyper spatiale. Arthur a une chance de survivre, mais il doit pour cela se faire prendre en stop par un vaisseau spatial, avec l'aide de Ford. Sa plus grande aventure va commencer au moment où notre propre monde disparaît... Arthur se jette dans l'inconnu et entame un délirant périple au cours duquel il va découvrir la véritable nature de l'univers.

 

 


Il y a dans ce film une petite partie de ce qui fait la réussite du roman de Douglas Adams : l’humour absurde très british et second degré (voire 20è degré, voire complètement et délicieusement idiot) façon Monty Pythons, la philosophie de « comptoir »… Néanmoins, le film est assez inégal.

Il ne faut pas se laisser influencer par la chanson niaise du début (tentative un peu malheureuse d’imiter celles des films des Monty Pythons mais qui en fin de compte fait seulement très mièvre). Le début et la fin sont réussis et amusants (et Arthur a une bonne tête d’un gars pas très malin au saut du lit). Au milieu, par contre, il y a des passages trop plats. Hélas, tout l’humour du livre ne passe pas forcément aussi bien en images et ça donne parfois un côté un peu vieillot, c’est assez charmant mais pas plus que cela. C’est probablement volontaire car ça donne vraiment, dans la forme également, un film à la façon des Monty Pythons (il y a beaucoup d’intermèdes animés, notamment) mais le scénario n’est pas assez fou pour que ça passe aussi bien. En fait, on a l’impression que tout a été arasé pour que le tout plaise au plus grand nombre (on insiste notamment beaucoup sur la relation entre Trillian et Arthur alors qu’elle n’a pas tellement d’intérêt dans ce genre d’histoire) et cela se fait au détriment de l'histoire.

J’ai malgré tout bien aimé certaines scènes et j’ai eu plaisir à voir les personnages vivre à l’écran, même s’ils ne sont pas tous tels que décrits dans le livre (et Ford et le président sont hélas sans relief). Et puis comme j’ai lu le livre il y a une quinzaine d’année, j’ai pu « redécouvrir » certains détails oubliés, comme le robot aux angoisses existentielles. Et puis bien sûr, l’essentiel est là : la serviette, le fameux credo du Guide du Voyageur Galactique, « Pas de panique ! », un cachalot et un pot de pétunias, les paroles de Bob Dylan… Les nombreux passages en voix off passent bien grâce au ton professoral caricatural employé.

Ça reste donc quand même un film agréable à voir mais il manque quelque chose pour en faire un film culte.  Je me demande quand même si quelqu’un qui ne connaît pas les livres et donc l’univers de Douglas Adams pourra être touché par ce film et surtout tout comprendre. Pas complètement réussi mais pas vraiment raté donc.

Avant de voir le film, il faut réviser Bob Dylan: « How many roads must a man walk down before you call him a man? ... »

passable

Rédigé par Isil

Publié dans #DVD & Cinéma

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N
Je ne connais ni le livre ni le film, j'aime bien ce genre d'humour "décalé", mais d'après ce que tu écris, je devrais commencer par le livre...
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I
Absolument! En fait il y a une série de 5 livres dont le premier s'appelle "Le guide du voyageur galactique" ou pour les vieilles éditions "le guide galactique" voire pour les plus vieilles éditions (d'avant le procès intenté par le fameux guide du même nom!!) "le guide du routard galactique".
A
J'avais moyennement apprécié le film alors que j'adore les livres. Certainement parce que l'humour est anglais mais le film américain. Les américains n'ont pas le même humour et n'ont pas réussi à transposer au cinéma celui "so british" de Douglas Adams et ont surtout gardé les situations loufoques.
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I
<br /> Bienvenue Algernon. Assez d’accord avec cette analyse. En fait, ça a l’air d’un mélange des deux styles sans que la production parvienne à faire un vrai choix. Du coup, le côté loufoque (qui pour moi est ce qui sauve le film du vrai navet) est noyé dans un océan de platitudes. C’est une vraie gageure de mettre en images l’univers très particulier d’Adams. J’ai vu une vieille version de la BBC (je crois) : c’était très fidèle à l’original mais la réalisation était sans intérêt et j’ai trouvé que ça avait très mal vieilli (j’aimerais quand même la revoir pour comparer). Pour H2G2, je ne regrette pas de ne pas l’avoir vu en salle même si je n’ai pas trouvé ça complètement raté.<br />