La Foire aux Vanités - Thackeray
Publié le 14 Juin 2007
La Foire aux Vanités
De William Makepeace THACKERAY
La Foire aux Vanités nous conte l'histoire parallèle de Rebecca et d'Amélia, deux jeunes filles sortant d'une école à la fin de leurs études, au temps des guerres napoléoniennes. La première, fille d'un artiste et d'une danseuse doit s'élever par ses propres moyens dans la société tandis que la seconde, fille d'une riche famille londonienne est destinée à épouser l'homme qu'elle aime mais qui est bien peu digne de cet amour. Mais les règles de ce monde dans lequel Amélia et Rebecca évoluent a des règles très dures, et les deux jeunes filles vont vite le découvrir…
Quatrième de couverture: « La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen
d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces
aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa
chute. Autour d'elle s'agite, dans une immense fresque, la " Foire aux Vanités ". »
J'adore la littérature anglaise du 19ème siècle mais j'ai pourtant très longtemps hésité à me lancer dans ce long roman. J’imaginais que ça devait être très « barbant ». J’avais pourtant lu un des contes de Noël de l’auteur, la Rose et la Bague que j’avais beaucoup aimé. Et puis, je suis tombée sur l’adaptation par la BBC et je me suis donc jetée à l’eau depuis le grand plongeoir. Je ne l’ai pas regretté. Le style est humoristique, c’est tour à tour passionnant et bouleversant, les personnages sont merveilleusement décrits. Rebecca est très attachante par son insatisfaction permanente, Amélia, la jeune fille « pure » a des côtés médiocres parfois, ce qui la rend intéressante et les personnages qui gravitent autour d’elles sont tous formidables.
J’entends déjà les mauvaises langues qui rétorquent: oui mais parfois l’analyse psychologique est un peu répétitive. Eh bien cela ne m’a même pas gêné. S’il y a eu des longueurs, je n’en gardais aucun souvenir à la fin de ma lecture.
Un grand moment de plaisir, un grand roman de satire sociale.